jeudi 10 septembre 2020

De romans naissent des séries

 


Pour illustrer le thème des romans et séries télévision, j'ai choisi de me plonger dans le premier tome de la série romanesque et de Science-fiction « The expanse ».

« L'éveil du Léviathan » emporte le lecteur dans un futur non daté au cœur de la Ceinture d'astéroïdes colonisées par les humains pour ses ressources minières. Deux influences, au cœur du système solaire, se disputent le pouvoir : la Terre, la planète des origines, et Mars, planète historique de la conquête spatiale des êtres humains. La vie hors apesanteur terrestre modèle au fil des générations les corps humains : les Ceinturiens se démarquent physiquement des Terriens important, ipso facto, le concept de discrimination culturelle et physique. Peu à peu le désir d'indépendance des Ceinturiens prend de l'ampleur : la coalition Terre-Mars est vécue comme une chape de plomb bien encombrante pour les femmes et les hommes qui ne se considèrent plus Terriens depuis bien longtemps.

 

Cérès, principal astéroïde de la Ceinture, est une colonie terrienne aspirant à devenir une entité indépendante. Elle est son centre économique, en rotation sous l'effet de force centrifuge pour assurer une gravité artificielle. Elle est truffée de galeries sur plusieurs niveaux où vivent près de six millions d'individus. La richesse minière ne remplace pas celle que représentent l'air et l'eau : le premier est produit à partir de techniques de recyclage, la seconde est acheminée par des compagnies privées en charge de l'approvisionnement depuis les glaces des anneaux de Saturne. Qui dit richesse dit trafics en tous genres et Cérès n'y échappe pas : entre les mafias locales, tolérées par la police privée de l'astéroïde, et la Compagnie Hélice-Etoile, filiale d'une multinationale terrienne, les germes d'une catastrophe sont prêts à éclore.

 

Revenons à notre histoire. Imaginez le Canterbury, un transporteur de glace sur le chemin du retour, tirant derrière lui un iceberg aux proportions à la hauteur de l'immensité de l'espace. C'est presque un vieux coucou doté d'un équipage hétéroclite.

Un signal de détresse, venu d'un vaisseau ceinturien le Scopuli, est intercepté alors que l'arrivée après un voyage de longs mois se profile. Lorsque le commandant veut prendre contact avec le vaisseau en détresse aucune réponse ne parvient. Que faire ? Ignorer en raison du silence ou affreter un vaisseau-navette pour voir s'il y a des survivants ? Prendre en compte la raison économique ou porter assistance et se dérouter comme l'exige la solidarité spatiale ? Et si le SOS était un piège orchestré par des pirates de l'espace ?

Le commandant en second du Canterbury, Jim Holden, quitte le transporteur avec une équipe resserrée de techniciens et de médecin, à bord d'un vaisseau pour se rendre compte de la situation à bord du Scopuli.

Le vaisseau est désert et en émane une impression angoissante de danger mortel. C'est alors qu'une attaque est perpétrée contre le Canterbury à laquelle assistent impuissants Holden et son équipage. La destruction du transporteur par des attaquants non identifiés est le déclenchement d'événements qui feront peser la plus grande menace qu'ait jamais connue l'humanité.

Commence aussi pour Holden et son équipage une folle course pour sauver leurs vies : ils sont traqués par les attaquants du Canterbury et se retrouvent rapidement aux abois.

C'est ainsi que leur chemin croisera celui de Josephus Miller, inspecteur de police privée de Cérès, la fameuse compagnie Hélice-Etoile, à la recherche de Julie Mao, originaire de Luna et héritière des entreprises Mao-Kwikowski. Julie a fui sa fille et se serait trouvée sur le Scopuli. Que lui est-il arrivé ? Quel est le mal étrange dont elle parle dans son journal intime sur lequel a pu faire main basse Miller ? Quelles conséquences auront les actes de Miller et Holden sur le fragile équilibre des forces en présence ? La guerre semble inévitable jusqu'à ce qu'un élément déterminant fera comprendre aux coalitions belligérantes qu'une menace transcendant leurs divergences rendra caduque le conflit en gestation.

 

« The Expanse » est un space opéra dont le premier opus « L'éveil du Léviathan » est une très belle entrée en matière. Le lecteur se régale avec la narration, le suivi des personnages auxquels il s'attache et avec qui il angoisse, il hurle de peur ou de douleur, il s'engouffre dans les quartiers glauques de Cérès ou d'Eros.

Le décor est planté avec ses ombres inquiétantes, ses quêtes qui ne pourront qu'être nombreuses, ses interrogations dont la plus importante est : sommes-nous, humains, seuls dans l'univers ? La menace qui plane sur l'humanité est-elle une attaque ou un acte de défense exogène resté coincé dans la Ceinture pendant des millénaires ?

Tous les ingrédients sont présents pour que « The Expanse » devienne une belle référence de la littérature SF : les personnages, parfois caricaturaux, sont crédibles parce que bien ancrés dans leur « background » autrement dit le contexte historique et individuel sur lequel leur vie prend corps. Il faut ajouter qu'il n'y a pas de temps mort d'où le rythme effréné de l'action.

Je n'ai visionné que le trailer de la saison 1 de la série éponyme et j'ai du me faire violence pour ne pas céder à la tentation.

Certes, ce premier tome n’est pas le roman du siècle mais on prend plaisir à le lire, à entrer dans l’histoire et surtout on a envie de connaître la suite ce qui est le principal.

Quelque avis


Lu dans le cadre du Mois Américain




1 commentaire:

rachel a dit…

J'adore la serie...oui la seule fois de ma vie ou je remercie Amazon pour le coup....mais cela sera la seule fois....je vais attendre que cela se tasse pour la lire...;)