Une de mes résolutions pour 2009 mise rapidement en pratique: la lecture de mangas!
"Kitaro le repoussant" compte au moins 7 tomes regroupant une petite dizaine d'épisodes. J'ai emprunté le premier volet de la série à la médiathèque et ma foi je n'ai pas été déçue de ce choix.
Kitaro est le rejeton du dernier couple de morts-vivants du Japon. Il a été reccueilli par un employé ordinaire japonais qui vit seul avec sa mère. Très vite, Kitaro devient encombrant et gênant aussi décide-t-il de partir à l'aventure pour trouver un monde meilleur. Mais il ne part pas seul! En effet, non seulement il est revêtu d'un gilet rayé noir et jaune mais il est aussi accompagné par son père, devenu un oeil minuscule, celui qui a survécu à la mort.
Commence alors une série d'aventures plus mystérieuses, pittoresques les unes que les autres dans le monde traditionnel du Japon, celui qui n'a pas oublié les différents esprits peuplant l'imaginaire de la culture japonaise. Kitaro erre seul, imperturbable, dans un monde qui ne veut pas de lui mais qui ne peut tourner sereinement sans lui ...seul Kitaro peut délivrer les hommes de situations inextricables, de démons intransigeants et cruels ou de monstres venus d'Occident.
Kitaro est le maillon qui relie le Japon assoiffé de modernité, s'ouvrant à l'étranger et à ses cultures, et le Japon traditionnel où on sait qu'il ne faut pas oublier les mystères ancestraux. Kitaro est la clef de voûte unissant la tradition à la modernité dans un subtil équilibre: il est le héros qui établit une transition sans rupture car il a une certaine spiritualité qui lui donne une dimension moins simple que celle d'un héros ordinaire...tout un patrimoine culturel se retrouve dans le sillage de ce petit garçon à l'étrange regard et à la coupe de cheveux étonnante.
J'ai particulièrement aimé la dernière aventure dans laquelle Kitaro et ses amis "monstres" traditionnels japonais se retrouvent confrontés à une horde de monstres venus d'Occident: entre autres Frankenstein, Dracula, Le Loup Garou et les sorcières. Après une bataille acharnée qui décime les rangs de Kitaro, ce dernier parvient à remporter la victoire et rendre la liberté aux habitants de l'île grâce aux poils avec lesquels son gilet a été tricoté! Un hommage au culte des ancêtres, un hommage aux figures traditionnelles de la culture japonaise: malgré la puissante attirance envers la modernité et la rencontre avec les valeurs culturelles étrangères, les images profondément japonaises plient parfois mais ne rompent jamais. Les esprits et les monstres japonais possèdent autant de pouvoirs que ceux venus de l'Occident...il suffit simplement de ne pas oublier qui on est et d'où on vient.
Les dessins sont très simplifiés, les personnages stéréotypés mais très vite le lecteur est embarqué dans l'incroyable voyage de Kitaro au rythme de les cri-cris des grillons chantant, à chaque fin d'épisode, les louanges de ce dernier "Gek, Gek, Gek" ( gek = sale, repoussant) car "Qu'on se le dise, on ne se joue pas facilement de Kitaro le repoussant!"....qui est tout sauf repoussant: bien au contraire, il est extrêmement attachant, émouvant et drôle.
J'ai retrouvé dans les aventures de Kitaro l'atmosphère rencontrée dans les romans de Kawabata ou de Tanizaki qui expriment le douloureux accès du Japon à la modernité et sa complexe confrontation à l'Occident. Le raccourci peut paraître osé mais le fait que ce manga date des années 50 ne doit pas être étranger à mon impression.
Une agréable lecture pour qui souhaite oublier la trépidance de la modernité et lui faire ainsi un joli pied de nez!
"Kitaro le repoussant" compte au moins 7 tomes regroupant une petite dizaine d'épisodes. J'ai emprunté le premier volet de la série à la médiathèque et ma foi je n'ai pas été déçue de ce choix.
Kitaro est le rejeton du dernier couple de morts-vivants du Japon. Il a été reccueilli par un employé ordinaire japonais qui vit seul avec sa mère. Très vite, Kitaro devient encombrant et gênant aussi décide-t-il de partir à l'aventure pour trouver un monde meilleur. Mais il ne part pas seul! En effet, non seulement il est revêtu d'un gilet rayé noir et jaune mais il est aussi accompagné par son père, devenu un oeil minuscule, celui qui a survécu à la mort.
Commence alors une série d'aventures plus mystérieuses, pittoresques les unes que les autres dans le monde traditionnel du Japon, celui qui n'a pas oublié les différents esprits peuplant l'imaginaire de la culture japonaise. Kitaro erre seul, imperturbable, dans un monde qui ne veut pas de lui mais qui ne peut tourner sereinement sans lui ...seul Kitaro peut délivrer les hommes de situations inextricables, de démons intransigeants et cruels ou de monstres venus d'Occident.
Kitaro est le maillon qui relie le Japon assoiffé de modernité, s'ouvrant à l'étranger et à ses cultures, et le Japon traditionnel où on sait qu'il ne faut pas oublier les mystères ancestraux. Kitaro est la clef de voûte unissant la tradition à la modernité dans un subtil équilibre: il est le héros qui établit une transition sans rupture car il a une certaine spiritualité qui lui donne une dimension moins simple que celle d'un héros ordinaire...tout un patrimoine culturel se retrouve dans le sillage de ce petit garçon à l'étrange regard et à la coupe de cheveux étonnante.
J'ai particulièrement aimé la dernière aventure dans laquelle Kitaro et ses amis "monstres" traditionnels japonais se retrouvent confrontés à une horde de monstres venus d'Occident: entre autres Frankenstein, Dracula, Le Loup Garou et les sorcières. Après une bataille acharnée qui décime les rangs de Kitaro, ce dernier parvient à remporter la victoire et rendre la liberté aux habitants de l'île grâce aux poils avec lesquels son gilet a été tricoté! Un hommage au culte des ancêtres, un hommage aux figures traditionnelles de la culture japonaise: malgré la puissante attirance envers la modernité et la rencontre avec les valeurs culturelles étrangères, les images profondément japonaises plient parfois mais ne rompent jamais. Les esprits et les monstres japonais possèdent autant de pouvoirs que ceux venus de l'Occident...il suffit simplement de ne pas oublier qui on est et d'où on vient.
Les dessins sont très simplifiés, les personnages stéréotypés mais très vite le lecteur est embarqué dans l'incroyable voyage de Kitaro au rythme de les cri-cris des grillons chantant, à chaque fin d'épisode, les louanges de ce dernier "Gek, Gek, Gek" ( gek = sale, repoussant) car "Qu'on se le dise, on ne se joue pas facilement de Kitaro le repoussant!"....qui est tout sauf repoussant: bien au contraire, il est extrêmement attachant, émouvant et drôle.
J'ai retrouvé dans les aventures de Kitaro l'atmosphère rencontrée dans les romans de Kawabata ou de Tanizaki qui expriment le douloureux accès du Japon à la modernité et sa complexe confrontation à l'Occident. Le raccourci peut paraître osé mais le fait que ce manga date des années 50 ne doit pas être étranger à mon impression.
Une agréable lecture pour qui souhaite oublier la trépidance de la modernité et lui faire ainsi un joli pied de nez!
Un recueil d'histoires amusantes qui ravira les enfants d'une dizaine d'année comme les jeunes adolescents.
Mangas traduits du japonais par Satoko Fujimoto et Eric Cordier
Les avis de planète BD des éditions Cornélius ici et là
Les aventures de Kitaro existent en dessin animé ici
12 commentaires:
J'étais un peu restée sur ma faim avec ce titre, principalement car ce sont de petites histoires qui se ressemblent et qui se suivent... Je ne pense pas que je lirais la suite, même si je me rappelle d'avoir bien rit par moment, par exemple quand le héros attends sur la plage alors que l'action se passe ailleurs et que le narrateur dit à peu près "pendant ce temps, il attendais bêtement sur la plage". C'est un souvenir approximatif j'en suis consciente, mais je l'ai lu il y a un moment!
adultes, celles de Taniguchi par exemple.
ben oui, mais aujourd'hui j'ai emprunté cats, et là ce n'est pas pour les adultes, mais il y a des chats ...
Excuse moi, les commentaires sont toujours mangés!
je te conseillais Taniguchi
@loula: je ne pense pas que demain j'irai emprunter les 6 autres tomes de Kitaro mais c'est un manga qui reste plaisant pour des enfants.
Il faut malgré tout replacer "Kitaro le repoussant" dans son contexte des années 50 qui n'est plus celui dans lequel nous évoluons. De plus les dessins ont évolué pas mal dans l'univers du manga, il me semble.
@keisha: le manga "Cats" rencontre un tel succès auprès des enfants que je susi dans l'impossibilité de l'emprunter à la médiathèque...à chaque fois il manque le tome 1 :-(
toujours pas lu de mangas ! je ne suis déjà pas très BD, mais les mangas ça ne me dis rien....
Bonsoir, j'ai eu une grande période mangas (j'en ai environs 300, sans compteur ceux qu'on m'a prêtés) et il y a de tout: du très bon, de l'excellent, du moyen, du bof, du encore pire.
J'ai une grande préférence pour l'auteur Kaori Yuki (Angel Sanctuary, Comte Cain, God Child, Ludwig Revolution, ...) car ses personnages sont très travaillés (et son dessin est sublime) et les histoires tarabiscotées.
Bref ! dès que je commence à parler des mangas je m'enflamme, calme. Calme.
Je suis une fan de manga. J'ai commencé avec les séries "classiques" comme Love Hina ou Monster. J'ai lu Kitaro l'année dernière et l'univers onirique de ce manga m'avait bien plu.
Dernièrement, je me suis mise à taniguchi, c'est un pur plaisir !
Je passe sur cette série !
Je lis pas mal de mangas en ce moment (j'ai aussi acheté "cats" d'ailleurs !) mais cette série ne me tente pas. Ca a l'air très spécial !
Je ne l'ai jamais vu à ma biblio ... je crains qu'ils ne l'aient pas ! Snif !
Je viens de lire un roman de Tanizaki que j'ai beaucoup aimé, ce manga devrait me plaire, hop c'est noté ! ;-)
@gambadou: j'étais très hésitante avant de me lancer dans la lecture de "Monster". "Kitaro" dans un autre genre me plaît beaucoup aussi.
@ankya: je note toutes les références que tu m'indiques :-)
@brume: je note aussi Taniguchi!
@flo: ;-)
@manu: je cours depuis des semaines après "Cats"!!! "Kitaro" a un charme désuet qui se laisse lire avec plaisir.
@joelle: regarde dans la section jeunesse, c'est là que j'ai trouvé "Kitaro" .
@florinette: j'ai fait le rapprochement avec Kawabata et Tanizaki du fait de la période à laquelle le manga a été écrit (les années 50) et comme en plus il est en noir et blanc... Il est évident que l'auteur oppose la modernité en marche japonaise au Japon traditionnel comme Kawabata et Tanizaki (du moins l'ai-je analysé ainsi).
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