samedi 25 décembre 2010

De circonstance

(photo trouvée sur le Net)

Je vous souhaite, à toutes et à tous, un Joyeux Noël 2010!

Swap et Noël

Hier, pendant mon escapade au marché par un froid hivernal, le facteur a déposé le colis de Mirontaine. Ce fut Noël avant l'heure car je n'ai pas attendu le réveillon pour l'ouvrir!
Ce dernier échange de l'année m'a réservé de très belles surprises: Mirontaine a décliné les contes sur le thème des chats et petite touche émouvante, elle n'a pas oublié mes deux chatounettes, Isatis et Sécotine (mes deux petits tyrans aux pattes de velours)!

 Mais qu'il y-a-il sous cette carte féline et ce papier blanc???

Des paquets toujours très joliment présentés. On distingue un marque-page d'inspiration japonaise où le chat est mis à l'honneur.

De très belle lectures m'attendent au coin du feu...avec à mes côtés Sécotine ou Isatis et, à portée de main, un thé.



Huummm, les douceurs sont appétissantes. La préparation pour le vin chaud se dégustera bientôt...toujours au coin du feu, au creux de mon Voltaire préféré. Quant au thé vert...dégustation sans modération au gré des envies! Et ces petites sucettes carrées???  De quoi agrémenter mes envies gourmandes...j'avoue une hérésie (j'ai honte): j'aime tremper des carrés de chocolat dans mon thé brûlant...mais chuuuut, ne pas ébruiter cette déviance.

Isatis découvre son cadeau ....elle est vautrée sur son coussin préféré dans la lingerie.
Au tour de Sécotine qui a décidé de squatter la baignoire!
Que cela semble intéressant...je peux y goûter maintenant?

Mirontaine, une fois encore, a su décliner le swap au long court au gré de mes passions, avec délicatesse et harmonie. Mille et un mercis, chère Mirontaine, pour le dernier chapitre d'un échange au long court qui nous a permis de mieux nous connaître et de nous apprécier.
Un grand merci et un énorme coup de chapeau à Bladelor, chef d'orchestre de cette symphonie en quatre mouvements, qui a mené les swappeuses vers de très beaux rivages.

mardi 21 décembre 2010

Petit coup de pouce

Un site de voyage et d'évasion est proposé par Sandrine Monllor . Noël oblige, vous pourrez choisir entre l'évasion au Danemark, à Prague (soupirs de celle qui aimerait y retourner) ou à Istambul...un choix de destinations varié, une mine de renseignements bien utiles pour préparer une escapade ou un séjour.
Pour en savoir plus et se perdre avec délice dans les méandres des chemins à explorer, IDEOZ c'est ICI !

Solstice d'hiver

(photographe: moi)

L'hiver est enfin là, même s'il s'est annoncé en avance sous la neige imprévue.
Le clair de lune illuminait la nuit glaciale tandis que les cristaux crissaient sous les pas des travailleurs matinaux....Il ne manquait que plus que la Vierge des glaces si bien contée par Andersen.

lundi 20 décembre 2010

Un non anniversaire

Il était une fois, une envie d'ouvrir un blog pour y conter lectures, envies de lecture, découvertes et autres menus plaisirs d'une LCA.
Il était une fois, une pluie d'articles qui lentement s'estompe au fil du temps, alors que les lectures se suivent, s'ajoutent, s'empilent sans cesse.
Il était une fois, une panne d'écriture, page blanche sur laquelle rien de s'inscrit.
Il était une fois, une kyrielle de lecteurs aventureux, bravant avec courage et obstination les méandres des chroniques.
Il était une fois, des visiteurs sans qui Chatperlipopette ne serait pas.
Il était une fois, un blog qui fête, avec un peu de retard, ses 4 années d'existence.

Allez, Champagne!!!

mercredi 8 décembre 2010

Journées du conte

L'association les 1001 vies du conte organise des journées de rencontres à l'université Paris Diderot sur le thème "Pourquoi faut-il raconter des histoires?" Elles ont lieu du 8 au 10 décembre.
Pour en savoir plus c'est ICI

vendredi 3 décembre 2010

Le mal qui ronge

Roman d'anticipation dont le fil rouge est la mérule (nom scientifique, latin: serpula lacrymans), métaphore de notre société moderne, étouffée par la course effrénée à la consommation, à l'accès, souvent illusoire, au cercle fermé des détenteurs du pouvoir économique et politique.
Le héros, Marcus,un jeune informaticien de haut vol, devient un desperado, un solitaire, luttant à sa manière contre le rouleau compresseur qu'est "Le Centre", ce point infime irradiant le reste du pays de son attraction mortifère. "Le Centre", quintessence d'un capitalisme devenu une boîte de Pandore que personne n'ose plus refermer et encore moins orienter autrement.
Marcus traîne son mal être, entre Paris et Bruxelles, dans un décor d'empire décadent qui rappelle la chute de l'Empire romain, et l'auteur laisse transpirer, subtilement, une lecture de Suétone. Le Colisée est la télé qui offre du pain et des jeux pour anihiler la conscience, la volonté des citoyens, les gavant d'un artifice démocratique qui leur fait oublier qu'une seule chose compte: plier sous le joug d'une servitude inconsciente. Entre Paris et Bruxelles, l'agonie des hommes s'opère dans la solitude, dans l'estime de soi en déliquescence et dans la renonciation aux idéaux humanistes.
La mérule ronge lentement, patiemment mais sûrement, opiniâtre entité dont l'invisibilité met en lumière la désespérance des hommes. Marcus, tel un gladiateur rdevenu anonyme, tente d'oublier qu'il fut un terne papillon amoureux d'une étoile, factice, icône d'un "Centre" qui peut offrir des compagnes de choix à ceux qui le rejoignent sans se poser de question et surtout en laissant derrière eux leurs ultimes principes. Vera, une étrange "escort girl" sur le retour, une "Poster Girl" réservée aux revues des VIP, débarque dans sa vie et lui fait découvrir les tourments d'un amour construit sur u apprentissage aussi explosif que destructeur: les relations Sado-Masochistes poussées à l'extrême par cette femme qui ne peut éprouver de plaisir autrement que dans la douleur, la torture tant physique qu'intellectuelle, déviance outrancière d'une relation à soi-même exempte d'amour propre et d'estime de soi...la mérule ronge jusqu'aux joutes amoureuses.
"Serpula" est un roman qui, dès les premières pages, intrigue puis dérange avant de se laisser lire par un lecteur ballotté entre fascination et nausée. Fascination pour la description d'une monde qui se meurt, rongé par une mérule peut-être salvatrice, éveillant quelques consciences; nausée devant un langage souvent très crû, mais pas forcément vulgaire, qui met mal à l'aise car pointant du doigt un certain degré de pourriture dans la société moderne. Je n'ai pu m'empêcher de faire sans cesse le parallèle avec la décadence de l'Empire Romain et ses empereurs plus fous furieux les uns que les autres, entraînant dans leur folie une civilisation à bout de souffle. Un vent de soufre, de luxure, de peur et de rédemption souffle sur le roman, sur les héros ordinaires qui prônent la Révolution du bonheur, un bonheur sans contrepartie auquel tout être humain est en droit d'exiger. Un vent glacial, celui d'une dictature qui n'a aucun égard pour les libertés fondamentales de l'être humain...Il fut un temps où la dystopie éreintait le communisme triomphant, maintenant, elle fustige un capitalisme qui a depuis longtemps jeté aux orties ce qu'il pouvait avoir de meilleur dans l'Homme.
"Serpula" est-il un roman d'anticipation ou doit-il être apparenté à la dystopie, au même titre que "Le meilleur des mondes" d'Huxley ou "Farhenheit 451" de Bradbury? Elle s’oppose à l’utopie et au lieu de présenter un monde parfait, propose le pire qui soit. La différence entre dystopie et utopie tient moins au contenu qu’à la forme littéraire et à l’intention de son auteur. D’autant que nombre d’utopies positives se sont révélées effrayantes. L’impact que ce type de roman a sur la science-fiction amène à qualifier de « dystopie » tout texte d’anticipation sociale décrivant un avenir sombre. Toujours est-il que le roman est sombre, très sombre, où le glauque est la toile de fond d'une intrigue qui se construit lentement, au rythme des murs rongés d'une société aveugle, muette et sourde, et qu'il ne laisse qu'un infime espoir, celui porté par des hommes de bonne volonté qui osent dire un jour "NON".
"Serpula" ne laisse pas indifférent, perturbe un peu et interpelle beaucoup: en ces temps de crise économico-financière qui ébranlent les hommes à l'échelle planétaire, l'argument littéraire développé dans le roman est loin d'être une anticipation sociale, ce qui lui ajoute une dimension tangible.

Je remercie les éditions Art Access pour ce joli moment de lecture

jeudi 2 décembre 2010

La citation du jeudi #12

Je suis en pleine lecture du premier tome de la pentalogie de Pierre Bordage "La fraternité du Panca: frère Ewen"...du grand Bordage, comme d'habitude, une histoire qui vous happe dès les premières phrases, de l'épique et de l'étrange, bref, tous les ingrédients pour une excellente saga SF!!

"La meute vociférante nous regardait comme les instigateurs de la révolte, les responsables directs de la mort de deux voyageurs innocents (la femme rousse et le petit homme, eux, avaient eu le sort qu'ils méritaient). Il leur fallait passer leur colère sur quelqu'un, occulter leur propre lâcheté, oublier qu'ils s'étaient tenus prêts à sacrifier une fille ou une soeur sans l'ombre d'une hésitation quelques instants plus tôt, noyer leur remords dans leur rage. Et ils nous avaient choisis pour briser les insupportables miroirs que nous leur tendions. Je l'ai constaté à plusieurs reprises dans ma vie: les foules se retournent presque toujours contre ceux qui leur révèlent leur médiocrité, les plus forts et les plus faibles, les prophètes et les simples d'esprit, les téméraires et les fautifs." (p 142)

mercredi 1 décembre 2010

Album à compter

Pour les animaux sauvages, le point d'eau, quelque soit la latitude de leur habitat, est un lieu stratégique et essentiel du cycle de la vie. C'est l'endroit unique où prédateurs et proies observent une trêve dans la lutte sans fin pour survivre. "Le point d'eau" explore ce thème au rythme du comptage et met en scène une grande variété d'espèces animales qui, par la magie de l'imaginaire et de la création, se rencontrent. Ils viennent s'abreuver en solitaire, par deux, par trois, quatre voire par dix, à la mare secrète créée par l'auteur Graeme Base. Les animaux y expriment leur satisfaction et leur bonheur de boire à la source de la vie mais au fil des passages, la mare s'amenuise jusqu'à dispaître. Puis, alors que les animaux sont partis, une goutte de pluie, suivie de millions d'autres, tombe dans la boue craquelée pour accomplir le miracle de la saison des pluies! La mare s'est à nouveau remplie, les animaux reviennent, heureux au coeur d'une flore explosant de luxuriance.
L'album à compter occupe une place à part dans la littérature jeunesse, entre l'imaginaire flambloyant de la création et l'aridité de la numération: elle offre cependant un espace de liberté où les nombres mènent une vie inhabituelle. Une liberté qui les fait parler, danser, voyager tout en restant immuables (un sera toujours 1).
C'est pourquoi, j'aime particulièrement lire ce type d'album à mes élèves: l'alliance de la beauté des illustrations, toujours, et celle des textes, souvent, leur permet d'entrer dans la logique du comptage, des chiffres et des nombres.
"Le point d'eau" non seulement invite à compter avec les enfants mais encore les emmène à être curieux: le cycle de l'eau est la partition sur laquelle se joue la vie. L'eau est un élément du quotidien, sans doute anodin en Occident, que l'on a tendance à oublier trop vite. En observant, grâce aux indications du texte, la taille de la mare qui change au fil des passages, ils peuvent appréhender ce que peut être une saison sèche et une saison des pluies...bien entendu, ils grapillent ce qu'ils peuvent à leur niveau, mais il est toujours important de semer des graines pour qu'elles restent en latence quelques années avant de germer et de participer à la construction de la connaissance et du savoir.
Avec ses illustrations magnifiques à l'aquarelle, au crayon et à la gouache, "Le point d'eau" embarque l'auditoire dans le comptage jusqu'à dix où les portes de l'imaginaire sont ouvertes...de quoi aimer les mathématiques.



(16/24)