C'est avec un extrait de "Purge" de Sofi Oksanen, que j'officie en ce jour de la citation.
Le prix amer des rêves (titre du chapitre)
"tout d'abord, Pacha expliqua à Zara qu'elle avait une dette envers lui. Quand elle l'aurait réglée, elle pourrait partir - mais d'abord, le paiement! Et elle ne pourrait payer qu'en travaillant pour Pacha, et en le faisant efficacement, ce travail qui payait bien.
Zara ne comprit pas de quoi elle était en dette. Néanmoins, elle commença à compter combien elle avait payé pour son prêt, combien il lui restait à rembourser, combien de mois, combien de nuits, combien de douches, de pipes, de clients. Combien de filles elle verrait. De combien de pays. Combien de fois elle se mettrait du rouge à lèvres et combien de fois Nina lui ferait des points de suture. Combien de maladies elle choperait, combien de bleus. Combien de fois sa tête serait enfoncée dans la cuvette des W-C. et combien de fois elle pourrait être sûre qu'elle se noierait dans le lavabo, la main de fer de Pacha sur la nuque. La marche du temps peut se mesurer à autre chose qu'aux aiguilles, et son calendrier se renouvelait sans cesse, car de nouvelles pénalités tombaient tous les jours." (p 274)
5 commentaires:
oh c quand meme fort...et surement la realite...
Ce livre m'attend dans ma pal... Je crois que ça sera ma prochaine lecture !!!
@rachel: oui, et tellement réaliste :-(
@marie: une très belle lecture t'attend donc!!
Katell
bien envie de le lire...
livre que j'ai bien aimé !
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