mardi 28 juillet 2015

Un chat chez soi, ça va... deux chats bonjour les dégâts !

Titre rappelant une célèbre campagne de prévention de la Sécurité Routière, clin d'oeil aux amoureux des chats qui sauront, ô combien, que l'assertion du titre est proche de la réalité.
« Kuro, un cœur de chat » est un manga dont le héros est un chaton, Kuro, recueilli avec sa sœur, par un célibataire un peu, beaucoup bohême. Ce célibataire est le frère de l'auteur.
J'ai lu ce manga avec délectation tant les mimiques et les « pensées » des chatons sont réalistes : je suis certaine que pour nos amis félins, notre odeur est étrange et peu agréable, que nous ne comprenons rien à rien et que nous sommes la bêtise incarnée.
L'opus lu est le premier tome d'une série qui relate la montée en puissance de Kuro qui peu à peu, nous signale l'auteur, deviendra le caïd de son quartier.

Je vous passe les scènes homériques de batailles « pour de faux » des deux chatons dans le petit appartement qui est dévasté par un ouragan et une tornade.
Je préfère m'attarder sur la découverte du monde par Kuro : le chaton est fasciné, comme tout enfant, par le monde des grands et bien entendu, infatué jusqu'au bout des griffes, se voit en haut de l'affiche. Seulement, l'extérieur est peuplé de dangers : la circulation, la méchanceté des hommes mais aussi la suprématie des ténors de la rue.
Kuro, en parfait héros, a son ennemi intime qui sera adopté et, comble de cruauté, privé de ses griffes et ensuite émasculé. D'ennemi intime il devient ami, Kuro sait que son état de chat châtré ne pourra faire de son ancien ennemi un cador.

Kuro observe, analyse la conduite des mâles des rues, les suit, les espionne quitte à recevoir quelques belles peignées !
Il découvre que sa sœur, Chinko, est plus en avance que lui, qu'elle reçoit déjà les faveurs du caïd, minaude, se promène la nuit seule. Elle a même changé d'odeur ! C'est qu'elle grandit vite la petite Chinko tandis que Kuro a l'amère sensation de rester à la traîne.

Non seulement Kuro apprend la vie en grandissant mais encore que la vie et la mort ne sont jamais bien éloignées l'une de l'autre. La fin tragique de son « ennemi intime » est un moment qui serre la gorge entre deux sourires : l'émotion est amenée avec subtilité et l'illustration ne tombe pas dans le pathos.

Le lecteur s'attache très vite aux deux héros félins qui de facéties en expériences grandissent et apportent chaleur et désordre dans la vie de leur maître. Chinko et Kuro sont pétillants, provocateurs et adorablement félins grâce au coup de crayon de l'auteur Sugisaku qui est un homme aimant les chats, c'est d'une limpide évidence.


L'opus s'achève sur l'acceptation du jeune Kuro, que l'empire de ses sens déboussole, dans son entourage, du caïd du quartier : le jeune chat peut entrer en apprentissage et aiguiser ses sens et ses griffes pour frayer son chemin.


Une série à suivre au cours de laquelle on ne boude pas son plaisir une seule seconde.


2 commentaires:

Katell a dit…

Le style doit être amélioré: difficile de retrouver, en claquant des doigts, la fluidité d'écriture d'antan... tout comme un champ lexical plus riche.
Je présente toutes mes excuses aux éventuels passants qui auront la courage de me lire.
Patience, le style reviendra, j'en suis certaine.

Folavrilivres a dit…

Je note cet ouvrage pour craquer en librairie plus tard...!