Eudoxie, veuve de quarante-sept ans, épouse en secondes noces, Armand, sexagénaire, veuf, doté d'un fils unique, Lucien, un peu étrange. Nous sommes à Meudon, banlieue encore champêtre de Paris, en mars 1935 et une nouvelle vie commence pour Eudoxie.
Lucien et Armand ne se parlent que rarement, Eudoxie tente d'apprivoiser le second et de prendre ses marques dans un univers où se ressent toujours la présence de la disparue. Le chat Nonotte promène son corps souple et délié au milieu de ce petit monde où les non-dits sont nombreux.
La guerre arrive, l'exode jette sur la route Armand et Eudoxie qui tentent de rejoindre la famille à la campagne pour fuir les troubles de l'invasion du pays...Armand est victime des avions allemands, Eudoxie est sauvée grâce à une paire de chaussures oubliées lors de la dernière halte.
Pour la deuxième fois veuve, Eudoxie apprend à vivre avec Lucien....deux êtres qui se voient contraints par les circonstances de vivre ensemble, sans s'être choisis. Peu à peu, au fil des années, des liens se tissent entre eux deux, Eudoxie apprend à aimer ce jeune homme étrange devenu un homme toujours aussi imprévisible, Lucien à accepter une présence féminine autre que celle de sa mère.
Dans une atmosphère feutrée, aux contours floutés par le souvenir et le temps qui passe, inexorable, Claude Pujade-Renaud, offre une histoire d'amour, presque incestueuse, entre deux êtres que tout sépare. La tendresse de l'écriture de l'auteure caresse ses personnages que le lecteur accompagne, au rythme lent de la vie, dans leur voyage au long cours allant jusqu'au bout de leur chemin. Une route sinueuse, faite de tours et de détours, d'attirance et de répulsion, de jalousie et de douce aigreur, de séduction larvée au coeur d'une tarte maison ou d'un pique-nique estival. Une histoire d'amour pas comme les autres, simple en apparence, où se croisent la simplicité et l'authenticité des "petites gens", autour d'un jardin et de locataires qui scandent le quotidien.
J'ai aimé les deux voix narratrices, celles d'Eudoxie et celle de Lucien, deux notes discordantes telles la lumière et l'ombre d'une histoire où le drame pourrait survenir à tout instant. Deux voix, deux univers qui s'éloignent pour mieux se retrouver, deux mondes qui n'aiment pas tellement les incursions extérieures, hormis celles des chats, les nombreux Nonotte qui peuplent la vie de ces amants qui ne le sont pas.
"Belle mère" est aussi un roman sur la vieillesse et ses aspirations, cet âge de la vie qui efface les aspérités des caractères, en adoucit les contours pour devenir plus tolérante envers la différence de l'autre.
Lucien et Armand ne se parlent que rarement, Eudoxie tente d'apprivoiser le second et de prendre ses marques dans un univers où se ressent toujours la présence de la disparue. Le chat Nonotte promène son corps souple et délié au milieu de ce petit monde où les non-dits sont nombreux.
La guerre arrive, l'exode jette sur la route Armand et Eudoxie qui tentent de rejoindre la famille à la campagne pour fuir les troubles de l'invasion du pays...Armand est victime des avions allemands, Eudoxie est sauvée grâce à une paire de chaussures oubliées lors de la dernière halte.
Pour la deuxième fois veuve, Eudoxie apprend à vivre avec Lucien....deux êtres qui se voient contraints par les circonstances de vivre ensemble, sans s'être choisis. Peu à peu, au fil des années, des liens se tissent entre eux deux, Eudoxie apprend à aimer ce jeune homme étrange devenu un homme toujours aussi imprévisible, Lucien à accepter une présence féminine autre que celle de sa mère.
Dans une atmosphère feutrée, aux contours floutés par le souvenir et le temps qui passe, inexorable, Claude Pujade-Renaud, offre une histoire d'amour, presque incestueuse, entre deux êtres que tout sépare. La tendresse de l'écriture de l'auteure caresse ses personnages que le lecteur accompagne, au rythme lent de la vie, dans leur voyage au long cours allant jusqu'au bout de leur chemin. Une route sinueuse, faite de tours et de détours, d'attirance et de répulsion, de jalousie et de douce aigreur, de séduction larvée au coeur d'une tarte maison ou d'un pique-nique estival. Une histoire d'amour pas comme les autres, simple en apparence, où se croisent la simplicité et l'authenticité des "petites gens", autour d'un jardin et de locataires qui scandent le quotidien.
J'ai aimé les deux voix narratrices, celles d'Eudoxie et celle de Lucien, deux notes discordantes telles la lumière et l'ombre d'une histoire où le drame pourrait survenir à tout instant. Deux voix, deux univers qui s'éloignent pour mieux se retrouver, deux mondes qui n'aiment pas tellement les incursions extérieures, hormis celles des chats, les nombreux Nonotte qui peuplent la vie de ces amants qui ne le sont pas.
"Belle mère" est aussi un roman sur la vieillesse et ses aspirations, cet âge de la vie qui efface les aspérités des caractères, en adoucit les contours pour devenir plus tolérante envers la différence de l'autre.
Merci Florinette pour cette jolie découverte et d'en avoir fait un livre voyageur.
"Belle mère" continue son voyage en voguant vers Lucy .
7 commentaires:
Je garde un très bon souvenir de cette lecture. De Claude Pujade-Renaud, j'ai également beaucoup aimé "La nuit la neige".
Ravie que ce livre t'ait plu et de voir que nous partageons les mêmes impressions ! :-D
Un beau roman sur l'écoute et l'attention aux autres: elles ne passent pas forcément par les mots, les gestes en disent long.
Je me souviens l'avoir bien aimé aussi.
C'est un livre que j'ai dans ma PAL et que je vais lire très vite ... Surtout après la lecture de ton très beau billet, Katell !
C'est un livre que je souhaite lire depuis un moment... et ton billet donne encore plus envie!
Je l'ai lu il y a quelques temps et j'en garde un très bon souvenir, mais il faudrait que je le relise!
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