Après "Saga italienne", je me suis plongée avec délice dans la lecture de Soulfood Equatoriale de Léonora Miano. La collection "Exquis d'écrivains" de Nil Edition peut enchanter comme décevoir (d'après ce que j'ai pu lire sur les blogs): les amateurs de voyage culinaire seront ravis avec cet opus aux saveurs épicées, chaudes et enchanteresses de l'Afrique équatoriale.
Léonora Miano aborde, au fil des recettes et des savoirs-faire culinaires, des sujets graves comme légers, des situations humaines dramatiques, et hélas communes (l'hsitoire du petit voleur d'avocat), comme le déroulement des souvenirs d'un quotidien familial. C'est tout une société peinte avec tendresse, nostalgie et délicatesse qui s'écoule sous la plume de l'auteure. Cette dernière permet à son lecteur d'entrer, les sens en éveil, la gourmandise titillée, au coeur d'un monde de senteurs, de flaveurs et de couleurs profondes et chatoyantes. La sensualité est en filigrane, encore et toujours, jouant sur la gamme infinie des émotions humaines.
Le Cameroun devient "jazz" mystérieux, sauce tomate garnissant "les sandwiches saxophones" où tout l'art de la cuisinière réside dans l'apport du petit plus, secret parmi les secrets, lui offrant alors une immense renommée transcendant les couches socio-culturelles de la ville.
On est près des fourneaux, tentant de se faire le plus petit possible afin de ne pas gêner la mise en oeuvre des recettes intemporelles, issues des traditions les plus lointaines, héritages d'un melting-pot des ingrédients et des savoirs.
J'ai aimé l'humour savoureux, suave voire doté d'une pointe très acidulée, de Léonora Miano dans des nouvelles telles que "Solo" où deux jeunes hommes s'affrontent autour d'une marmite afin de réaliser avec la plus grande perfection une recette afin de gagner les faveurs de leur belle, ou "Ndole" où l'auteure distille ses conseils pour concocter le plat test de l'homme africain, plat dont la préparation prend une éternité, éternité pendant laquelle la femme ne vit plus alors qu'elle aimerait tant être libre et frivole. Léonora Miano a des solutions pratiques: la préparation en amont et la magie de la congélation.
Sous les rires, se cachent parfois les larmes de la nostalgie de l'enfance ou celles des drames de la faim, de l'abandon. Les traditions, les contes initiatiques trament leurs fils autour des recettes et font entendre leur sagesse immémoriale, celle qui donne les richesses à qui sait bien en disposer, à qui sait en retour offrir et donner tout simplement.
Soulfood Equatoriale est un voyage immobile, intense, qui entraîne le lecteur au coeur d'un monde où les trésors immatériels sont la richesse indéniable de l'humanité.
Un univers non dans une tasse de thé mais dans une belle et chaleureuse marmite à épices!
Léonora Miano aborde, au fil des recettes et des savoirs-faire culinaires, des sujets graves comme légers, des situations humaines dramatiques, et hélas communes (l'hsitoire du petit voleur d'avocat), comme le déroulement des souvenirs d'un quotidien familial. C'est tout une société peinte avec tendresse, nostalgie et délicatesse qui s'écoule sous la plume de l'auteure. Cette dernière permet à son lecteur d'entrer, les sens en éveil, la gourmandise titillée, au coeur d'un monde de senteurs, de flaveurs et de couleurs profondes et chatoyantes. La sensualité est en filigrane, encore et toujours, jouant sur la gamme infinie des émotions humaines.
Le Cameroun devient "jazz" mystérieux, sauce tomate garnissant "les sandwiches saxophones" où tout l'art de la cuisinière réside dans l'apport du petit plus, secret parmi les secrets, lui offrant alors une immense renommée transcendant les couches socio-culturelles de la ville.
On est près des fourneaux, tentant de se faire le plus petit possible afin de ne pas gêner la mise en oeuvre des recettes intemporelles, issues des traditions les plus lointaines, héritages d'un melting-pot des ingrédients et des savoirs.
J'ai aimé l'humour savoureux, suave voire doté d'une pointe très acidulée, de Léonora Miano dans des nouvelles telles que "Solo" où deux jeunes hommes s'affrontent autour d'une marmite afin de réaliser avec la plus grande perfection une recette afin de gagner les faveurs de leur belle, ou "Ndole" où l'auteure distille ses conseils pour concocter le plat test de l'homme africain, plat dont la préparation prend une éternité, éternité pendant laquelle la femme ne vit plus alors qu'elle aimerait tant être libre et frivole. Léonora Miano a des solutions pratiques: la préparation en amont et la magie de la congélation.
Sous les rires, se cachent parfois les larmes de la nostalgie de l'enfance ou celles des drames de la faim, de l'abandon. Les traditions, les contes initiatiques trament leurs fils autour des recettes et font entendre leur sagesse immémoriale, celle qui donne les richesses à qui sait bien en disposer, à qui sait en retour offrir et donner tout simplement.
Soulfood Equatoriale est un voyage immobile, intense, qui entraîne le lecteur au coeur d'un monde où les trésors immatériels sont la richesse indéniable de l'humanité.
Un univers non dans une tasse de thé mais dans une belle et chaleureuse marmite à épices!
Merci Guillaume de Babelio pour ce très beau voyage au coeur des saveurs!
Les avis de cathulu pagesapages cuné chiffonnette bookmaton schlabaya
6 commentaires:
Tu as écrit précédemment : "N'hésitez pas à me faire un coucou en passant..."Alors...COUCOU, KATELL !!!!
(Bon, pour le livre, il ne me tente pas car il ne correspond pas du tout à ce que j'ai envie de lire actuellement...)
Coucou Katell, tu es une fidèle à mon blog sans que je m'en aperçoive, merci de tout coeur...
Qu'est-ce que tu parles bien d'un livre, je te lis avec fascination et envie...
Oui, comme tu me le demande via mon blog, c'est chouette l'été, vive les tissus un peu plus courts sur les jambes et fluides sur les hanches...
Ma perte de poids était nécessaire et je t'avoues aller beaucoup mieux dans ma tête...
Bisous ma belle
Je dois encore découvrir Leonora Miano, j'ai son livre dans ma PAL...
Bisous.
@turquoise: merci de passer chez moi :-D Un grand coucou à toi aussi!
@nath: de rien Nath, j'aimerai passer plus souvent mais le quotidien est très prenant (tu en sais quelque chose!). J'ai vécu l'exaltation d'une grande perte de poids et je te rejoins: on se sent tellement mieux dans sa tête que l'on perd aussi quelques années ;-)
A très bientôt nath (je suis toute rouge de confusion suite aux très gentils compliments sur mes billets).
@mirontaine: une auteure très agréable à lire, au caractère bien trempé!
Un bel opus! J'ai adoré me promené dans ces pages épicées!
Il est partout celui-ci sauf chez moi. ça ne va pas mais alors pas du tout.
Enregistrer un commentaire