Après "Le mec de la tombe d'à côté", Katarina Mazetti explore à nouveau, sous un autre angle, les histoires d'amour de prime abord impossibles. Cette fois, elle met en scène une jeune mère de famille, lasse, débordée entre ses enfants et son boulot de prof d'arts plastiques à temps partiel dans un lycée, et un jeune gagneur de l'informatique. Tout les éloigne: il aime le côté raffiné des choses, le luxe, les belles femmes, il ne sait pas ce qu'est la peur du lendemain; elle vit un désert sentimental depuis que son mari, schrizophrène et phobique, a quitté sans crier gare le domicile conjugal, elle trime pour garnir un tant soit peu le réfrigérateur.
C'est sur une plage suédoise que la rencontre percutante a lieu, lorsque Mariana agrippée à une liane, sous le regard amusé de son fiston, rentre en collision avec Janne. D'abord échaudés par une telle rencontre, ils finissent par passer une soirée ensemble et à oublier leur solitude respective dans les bras l'un de l'autre. Ce qui ne devait être qu'une aventure sans lendemain, se transforme très vite en histoire d'amour compliquée, dense et pleine de rebondissements. Mariana a beau avoir des kilos en trop, la peau distendue par les grossesses, se négliger un peu, elle possède un charme indéfinissable qui envoûte immédiatement Janne, peu habituée à une sensualité naturelle, sans complexe et débordante de tendresse.
Le lecteur, amusé toujours, ému bien souvent, suit la construction d'une relation amoureuse au fil de chapitres très courts, regards croisés de Tarzan/Mariana, de Janne, de la meilleure copine et des enfants: entre rires et gorge serrée (le quotidien de Mariana est loin d'être semé de doux pétales de rose), il se prend d'affection pour ces personnages au verbe haut, au caractère incroyable, et ne leur souhaite qu'une seule chose, un avenir commun où le quotidien devient plaisant.
"Les larmes de Tarzan" est une lecture agréable qui m'a permis une jolie transition entre le mode "école" et le mode "vacances". Un roman sur la difficulté de comprendre les sentiments de l'autre mais aussi sur la difficulté à se comprendre soi-même: les meli-mélo sentimentaux brouillent allègrement les pistes du quotidien. Katarina Mazetti met en scène une autre version de la difficile communication amoureuse entre Mars/l'homme et Vénus/la femme...le tout avec humour et tendresse.
Roman traduit du suédois par Léna Grumbach et Catherine Marcus
5 commentaires:
J'ai très envie de découvrir cette auteure. Ses deux livres m'intéressent.
ma soeur vient de m'offrir "le mec de la tombe d'à-côté"...
(je viens enfin d'accéder au formulaire de commentaire)
Je l'ai dans ma PAL, j'ai adoré "le mec de la tombe d'à coté", j'ai hate de découvrir celui-ci !!
Comme Latite06, j'ai aimé "le mec de la tombe d'à coté", donc j'ai aussi envie de découvrir celui-ci...
@liyah: ce sont des lectures rafraîchissantes.
@lystig: tu vas bien rire!!
@latite: c'est un peu dans la même veine avec un autre regard. Je pense que tu passeras un excellent moment de lecture.
@clara: et tu passeras de bons moments de lecture à rire et à sourire.
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