dimanche 17 décembre 2006

Bonheur, marque déposée?


Et si tout le monde trouvait que le bonheur était le chemin le plus sûr pour déclencher la fin du monde ? Cette question philosophique est en filigrane dans le roman de W.Ferguson. La poursuite du bonheur, plus que son atteinte, est ce qui fait l'Homme, ce qui construit (ou détruit) l'humanité. La gravité de cette question est délicieusement masquée par la drôlerie du style, les situations plus cocasses les unes que les autres. Tout y passe : la SF, les romans policiers et surtout le dévéloppement personnel, la baudruche de notre modernité.

La quête du manuscrit qui fera exploser le box office littéraire, va propulser le héros, Edwin Vincent de Valu, dans un cauchemar permanent. Lui, l'éditeur responsable de la collection "développement personnel", va découvrir la boîte de Pandore (un livre qui est le Livre, la bible du développement personnel) et l'ouvrir...grain de sable qui sapera l'économie mondiale et aseptiser, uniformiser les relations humaines : trop d'amour tuant l'amour. La chute est excellentissime....le canular à déguster sans fin. Ce roman est jubilatoire du début (l'avertissement au lecteur est déjà une mise en bouche succulente) à la fin.

Roman traduit de l'anglais par Roxane Azimi

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