"Longtemps, j'ai vécu dans l'ignorance la plus totale de l'histoire de ma famille. Tout était parfait ou presque dans le meilleur des mondes. On ne raconte pas aux enfants ce qui s'est passé avant eux. D'abord ils sont trop petits pour comprendre, ensuite ils sont trop grands pour écouter, puis ils n'ont plus le temps, après c'est trop tard. C'est le propre d'une vie de famille. On vit côte à côte comme si on se connaissait mais on ignore tout des uns des autres. On espère des miracles de notre consanguinité: des harmonies impossibles, des confidences absolues, des fusions viscérales. On se contente du mensonge rassurant de notre parenté." (p 35)
in "Le club des incorrigibles optimistes" de Jean-Michel Guenassia
2 commentaires:
Un petit bijou!
J'aime beaucoup, beaucoup cette citation ! Un livre que j'avais envie de lire d'ailleurs !
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