"Elle accoucha en voyage, comme il était courant parmi les femmes nellagottines. Elle posa un bout de peau de castor dans le trou qu'elle avait creusé dans la forêt et s'y accroupit, appuyée sur ses genoux et ses mains. Elle entendait encore la voix des Indiens qui s'éloignaient lorsque l'enfant sortit et, gémissant à voix haute d'épuisement, elle le souleva et le détacha de son corps d'un coup de dent. Puis elle le lécha et se releva, étourdie. Elle l'enveloppa dans la peau, en tournant le côté taché de sang à l'extérieur, accrocha le ballot au bandeau qui entourait sa tête et suivit la tribu. Tout en marchant, elle envisagea la possibilité de fuir, mais repoussa immédiatement l'idée. Elle était trop fatiguée après l'accouchement et trop loin de la côte où vivaient les Inuit." (p 36 et 37)
"Pendant son séjour chez les Kutchin, elle avait entendu, vu et appris énormément. Et même si les Kutchin ressemblaient beaucoup aux Inuit, leur nature et leur façon de vivre étaient autres. Ils étaient fiers, avides d'honneurs et adoraient les conflits. A l'inverse des Inuit, qui préféraient maintenir la paix à tout prix. Elle les avait détestés, mais jamais craints, car à bien des points de vue ils semblaient à la fois enfantins et ignorants.
La terre était leur mère et personne ne pouvait la posséder. Shanuq avait souri à chaque fois qu'elle avait entendu cela, c'était si évident. Si évident qu'aucun être humain ne pouvait posséder ni la terre, ni le ciel, ni la mer. La guerre était leur père et celui-ci les menait sans cesse au combat.
Ils luttaient pour les choses les plus futiles. Pour des femmes, des possessions éphémères. Pour voler des armes, des outils, des peaux et de la viande, et pour pouvoir découper le coeur et le foie de leurs ennemis, qu'ils mangeaient crus. Le mauvais sang de la guerre roulait dan sleurs veines, et elur cruauté était grande. Ils pouvaient entrer en conflit avec les Mangeurs de Caribous Sauvages, bien que ce soient des parents, et ils luttaient contre les Dogrib, les Cree et les Nahani quand ils les rencontraient. S'ils ne trouvaient pas d'hommes du peuple athabascan à tuer, ils montaient attaquer les Inuit dans le Nord. On ne pouvait faire aucune confiance à ces hommes." (p 37 et 38)
La terre était leur mère et personne ne pouvait la posséder. Shanuq avait souri à chaque fois qu'elle avait entendu cela, c'était si évident. Si évident qu'aucun être humain ne pouvait posséder ni la terre, ni le ciel, ni la mer. La guerre était leur père et celui-ci les menait sans cesse au combat.
Ils luttaient pour les choses les plus futiles. Pour des femmes, des possessions éphémères. Pour voler des armes, des outils, des peaux et de la viande, et pour pouvoir découper le coeur et le foie de leurs ennemis, qu'ils mangeaient crus. Le mauvais sang de la guerre roulait dan sleurs veines, et elur cruauté était grande. Ils pouvaient entrer en conflit avec les Mangeurs de Caribous Sauvages, bien que ce soient des parents, et ils luttaient contre les Dogrib, les Cree et les Nahani quand ils les rencontraient. S'ils ne trouvaient pas d'hommes du peuple athabascan à tuer, ils montaient attaquer les Inuit dans le Nord. On ne pouvait faire aucune confiance à ces hommes." (p 37 et 38)
2 commentaires:
Je suis parfois très contente de vivre en 2008 !!!
;-) Je ne sais pas, non plus, si je pourrais vivre à l'époque d'Heq.
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