Depuis la naissance du Christianisme, rien ne va plus chez les dieux de l'Olympe. D'ailleurs, ils ont quitté leur superbe palais de l'Olympe pour acheter une bicoque à Londres, profitant des bas prix suite au Grand Incendie! Les centaines d'années passent, puis les millénaires, rien ne change hormis la perte de puissance de leurs pouvoirs.
Nous sommes à Londres, au XXIè siècle, Artémis qui promène des chiens (eh oui, les dieux ont été obligés de prendre de petits boulots) dans un parc londonien, voit une anomalie dans le paysage: un nouvel arbre, un eucalyptus australien! Artémis s'en approche donc, soupçonnant une intervention divine et entame la conversation avec l'eucalyptus qui se révèle avoir été une jeune femme australienne. Cette dernière a refusé les avances d'un jeune homme, Apollon qui furieux l'a transformée en arbre. C'en est trop pour Artémis qui ne supporte plus les frasques de son frère ni l'atmosphère confinée, nauséabonde et délétère de la maison!
Qu'il est difficile de se reconvertir lorsque les hommes, ces pauvres mortels dépourvus de reconnaissance, ne croient plus en vous, les dieux et déesses de l'Age d'or grec! Arès est muet mais cela ne l'empêche pas de fomenter conflits et escarmouches, Zeus et Héra sont confinés dans les combles attendant que reviennent de meilleurs jours, Aphrodite s'éclate avec le téléphone rose et roucoule des obscénités dans son portable, Eros est en pleine crise mystique et voue une admiration sans borne à Jésus, Apollon, le tombeur de ces dames, obsédé sexuel se recycle animateur-devin dans une émission de quatrième zone, Dionysos tient une boîte de nuit glauque, Hermès en complet-veston est par monts et par vaux, Déméter boude et Perséphone rechigne de plus en plus à venir cohabiter dans la maison minable londonienne tandis qu'Héphaïstos s'occupe de colmater les brèches et fissures du logis et qu'Athéna, la sagesse personnifiée, cherche désespérement la solution à leurs problèmes en convoquant la famille à des réunions dignes des conseils d'administration les plus pointus (ah! quelle maîtrise de la langue des technocrates chez Athéna, on se croirait dans une réunion de hauts fonctionnaires!!!).
Il fallait bien s'y attendre, après le dérapage de l'arbre, Apollon s'attire les foudres d'Artémis mais aussi celles d'Aphrodite qui décide de se venger. C'est ainsi que notre "latin lover" tombe éperdument amoureux d'Alice, petit bout de femme mortelle rondelette et effacée qui se meurt d'amour pour Neil et n'ose le lui dire. Par un hasard des plus opportuns (dis, Hermès, tu n'aurais pas été sollicité par hasard?), Alice, après avoir perdu son travail de femme de ménage, arrive chez nos Olympiens pour proposer ses services. Artémis, toujours pragmatique, en a assez de la crasse et du sordide de la bicoque, l'engage sans savoir que ce geste va entraîner une série d'évènements inattendus: un remake d'Orphée et Eurydice et la disparition du soleil! Aphrodite voit donc sa vengeance tourner aigre et en passe de provoquer l'extinction de la race humaine et peut-être celle des dieux! Heureusement qu'Artémis, toujours battante et logique, décide de prendre les choses à bras le corps et tenter le diable (euh, non, Cerbère et Hadès eux-mêmes) pour sauver la situation. Et voilà le lecteur embarqué dans une histoire échevelée, drôle, animée, dotée de clins d'oeil à la mythologie grecque, dans un rythme infernal digne des plus grands films d'action.
On ne peut rester indifférent à ces dieux tellement humains qu'ils ne valent pas mieux que les hommes et en sont d'autant plus attachants: ils éprouvent de la colère, de la jalousie, de la concupiscence, de la haine et de l'orgueil. Ils sont le reflet de notre société imparfaite, tantôt cruelle tantôt empreinte de sollicitude, tellement proches de nous qu'ils pourraient être nous-mêmes!
Une lecture amusante, drôle et légère, idéale pour oublier la gravité de ce monde....même si on souhaiterait que la mythologie soit encore plus présente.
Nous sommes à Londres, au XXIè siècle, Artémis qui promène des chiens (eh oui, les dieux ont été obligés de prendre de petits boulots) dans un parc londonien, voit une anomalie dans le paysage: un nouvel arbre, un eucalyptus australien! Artémis s'en approche donc, soupçonnant une intervention divine et entame la conversation avec l'eucalyptus qui se révèle avoir été une jeune femme australienne. Cette dernière a refusé les avances d'un jeune homme, Apollon qui furieux l'a transformée en arbre. C'en est trop pour Artémis qui ne supporte plus les frasques de son frère ni l'atmosphère confinée, nauséabonde et délétère de la maison!
Qu'il est difficile de se reconvertir lorsque les hommes, ces pauvres mortels dépourvus de reconnaissance, ne croient plus en vous, les dieux et déesses de l'Age d'or grec! Arès est muet mais cela ne l'empêche pas de fomenter conflits et escarmouches, Zeus et Héra sont confinés dans les combles attendant que reviennent de meilleurs jours, Aphrodite s'éclate avec le téléphone rose et roucoule des obscénités dans son portable, Eros est en pleine crise mystique et voue une admiration sans borne à Jésus, Apollon, le tombeur de ces dames, obsédé sexuel se recycle animateur-devin dans une émission de quatrième zone, Dionysos tient une boîte de nuit glauque, Hermès en complet-veston est par monts et par vaux, Déméter boude et Perséphone rechigne de plus en plus à venir cohabiter dans la maison minable londonienne tandis qu'Héphaïstos s'occupe de colmater les brèches et fissures du logis et qu'Athéna, la sagesse personnifiée, cherche désespérement la solution à leurs problèmes en convoquant la famille à des réunions dignes des conseils d'administration les plus pointus (ah! quelle maîtrise de la langue des technocrates chez Athéna, on se croirait dans une réunion de hauts fonctionnaires!!!).
Il fallait bien s'y attendre, après le dérapage de l'arbre, Apollon s'attire les foudres d'Artémis mais aussi celles d'Aphrodite qui décide de se venger. C'est ainsi que notre "latin lover" tombe éperdument amoureux d'Alice, petit bout de femme mortelle rondelette et effacée qui se meurt d'amour pour Neil et n'ose le lui dire. Par un hasard des plus opportuns (dis, Hermès, tu n'aurais pas été sollicité par hasard?), Alice, après avoir perdu son travail de femme de ménage, arrive chez nos Olympiens pour proposer ses services. Artémis, toujours pragmatique, en a assez de la crasse et du sordide de la bicoque, l'engage sans savoir que ce geste va entraîner une série d'évènements inattendus: un remake d'Orphée et Eurydice et la disparition du soleil! Aphrodite voit donc sa vengeance tourner aigre et en passe de provoquer l'extinction de la race humaine et peut-être celle des dieux! Heureusement qu'Artémis, toujours battante et logique, décide de prendre les choses à bras le corps et tenter le diable (euh, non, Cerbère et Hadès eux-mêmes) pour sauver la situation. Et voilà le lecteur embarqué dans une histoire échevelée, drôle, animée, dotée de clins d'oeil à la mythologie grecque, dans un rythme infernal digne des plus grands films d'action.
On ne peut rester indifférent à ces dieux tellement humains qu'ils ne valent pas mieux que les hommes et en sont d'autant plus attachants: ils éprouvent de la colère, de la jalousie, de la concupiscence, de la haine et de l'orgueil. Ils sont le reflet de notre société imparfaite, tantôt cruelle tantôt empreinte de sollicitude, tellement proches de nous qu'ils pourraient être nous-mêmes!
Une lecture amusante, drôle et légère, idéale pour oublier la gravité de ce monde....même si on souhaiterait que la mythologie soit encore plus présente.
Merci Cathulu pour cette lecture amusante et pleine d'humour!
Roman traduit de l'anglais (GB) par Erika Abrams
9 commentaires:
Serait-ce le livre idéal pour me reconcilier avec la mythologie? J'ai tellement besoin de rire en ce moment!
Ca me rappelle un peu "American Gods" de Gaiman par le thème, mais ça semble plus drôle!!! Je note aussi!
je note!
Contente qu'il t'ait plu !:)
@naniela: c'est un excellent dérivatif!
@karine: c'est ce que me disait mon cher et tendre à propos de gaiman ;-)
C'est une lecture qui ôte la grisaille!
@sylvie: tu le fais bien :-)
@cathulu: je me suis bien amusée à le lire et après "Je, François Villon" ça fait un bien fou!! Merci encore. Je te le renvoie demain matin!
Une lecture divertissante comme je les aime, j'en prends vite note !!
Bonne soirée !
Je l'ai lu dernièrement en vo(Gods behaving badly) au début j'ai trouvé ça très original la façon de détourner chacun des status de ces dieux, et puis au cours de ma lecture j'ai été gênée par la vulgarité. Alors non je ne suis pas puriste loin de là, ça ne m'a pas choqué. C'est juste que j'avais l'impression que c'était vulgaire "pour être vulgaire". Alors ça a quelque peu gaché la suite de ma lecture. Mais thème très original cependant.
@florinette: une vraie détente!
@elo: je ne pense pas que l'auteure ait souhaité être vulgaire pour être vulgaire (du moins est-ce mon impression). Lorsqu'on se plonge dans la mythologie grecque, les dieux sont à l'image des mortels donc avec une dose de vulgarité
;-) Notre société est empreinte de vulagrité aussi les dieux ne valent-ils pas mieux que nous ;-) Sous cette peinture amusante, une critique à peine voilée des aspirations actuelles de notre société, non?
Ah, celui-là, je ne note volontiers!
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