Depuis le temps que je profite des gentillesses des bloggers LCA qui font voyager certains de leurs livres, j'ai regardé de plus près ma bibliothèque.
Deux titres sont sortis du lot: "Leçon de choses" de Bruno Roza et "Bonheur, marque déposée?" de Will Ferguson.
Je serai très heureuse de vous faire partager ces beaux moments de lecture: tendresse et nostalgie d'un côté, humour ravageur et grinçant de l'autre....c'est au choix!
Pour les faire voyager, il suffit (je reprends les consignes de Goelen...très bien exposées!):
- de laisser un commentaire ici et m'envoyer par courriel vos coordonnées (mon adresse internet se trouve dans la rubrique "me contacter")
- avoir un blog tenu à jour régulièrement et être un(e) commentateur(trice) régulièr(e) chez moi ou être recommandé(e) par une personne que je connais.
- donner en retour ses impressions sur son blog, par mail ou par un commentaire sur le billet qui lui était consacré.
A bientôt!
"Leçon de choses" part chez cathulu puis chez antigone vanessa
"Bonheur, marque déposée?" part chez stéphanie puis Florinette Goelen
27 commentaires:
j'aimais vraiment les leçons de choses quand j'étais jeune alors je m'inscris !
je veux bien être inscrite pour "Bonheur, mode d'emploi"
un grand merci de penser à nous en tous cas :)
Je veux bien m'inscrire pour "leçons de choses" Katell ! Je te fais parvenir de ce pas mes coordonnées ! Merci beaucoup.
@cathulu: je te l'envoie mercredi ;-)
@stéphanie: je prends note mais il me faudrait ton adresse postale ;-)
@antigone: tu le recevras après cathulu.
Je veux bien m'inscrire également pour "bonheur, marque déposée", je t'envoie de suite un mail, merci Katell !!
@florinette: C'est noté ;-)
juste pour te dire que "carton", livre voyageur de Goelen, devrait partir de chez moi aujour'hui pour arriver chez toi sous peu donc :-)
je ne m'inscris pas à tes livres voyageurs, non qu'ils ne me font pas envie, mais j'ai suffisammen de livres à lire comme ça!
alors si c'est pas pousser le bouchon un peu loin ou pousser mémé dans les orties, on peut s'inscrire pour les deux ou pas ? je viens d'aller lire ce que tu as dit de ces livres et les deux sont tentants. Sinon, je m'inscris plutôt pour le second... Un livre jubilatoire est toujours bon à lire !!
@emeraude: merci émeraude, nous allons guetter le facteur!
Je comprends les interrogations devant une PAL qui déborde ;-)
@goelen: bien sûr que tu peux t'inscrire aux 2!!!
En attendant,je te note pour "Bonheur, marque déposée?"
J'ai reçu "Leçons de choses" lundi, je m'apprête à le lire très bientôt ! Merci encore pour ce livre ! Je te l'envoie après ?
@antigone: Si personne d'autre ne s'inscrit d'ici là, tu pourras me le renvoyer ;-)
Bonne lecture antigone :-D
Je suis intéressée par leçon de chose...quand tu veux...au fait le chat est bien rentré à la maison... sur mes genoux (enfin bientôt!)
J'ai terminé "leçons de choses"... J'en parle bientôt. Peux-tu m'envoyer l'adresse de Vanessa ?
Coucou Katell, j'avais complètement raté ton article mais je viens de voir la critique de Bonheur marque déposé de will ferguson chez Florinette et je suis très tentée... si le livre est toujours en mouvement bien sûr :-)
@yueyin: pas de souci! Je vais signaler à Florinette qu'elle te l'envoie.
Je suis bien contente de tenter les blogueuses avec ce titre ;-)
rectificatif chère Yueyin: le livre est chez Goelen qui te l'enverra dès qu'elle aura achevé la lecture et le billet ;-)
Mais... je n'avais même pas remarqué que tu faisais voyager Leçons de choses (honte à moi). Je m'inscris donc, si c'est encore possible.
Katell, c'est moi qui ai les leçons de choses... si tu es d'accord je fais suivre à Maijo. Il faut que je me dépèche... je l'ai laissé de côté trop longtemps...
bonjour,
pour te demander de rentrer dans la ronde pour bonheur marque déposé, je vais de ce pas te mailer !
Bonsoir,
Je m'inscris donc pour "Bonheur, marque déposée". Merci beaucoup.
A très bientôt.
Bonjour Katell,
Yueyin m'a donné envie de lire ton livre voyageur, "Bonheur, marque déposée". Si c'est ok pour toi, j'aimerais beaucoup m'inscrire pour qu'il passe par chez moi...
Je vous écris afin de présenter ce (ces) romans dans votre rubrique littérature américaine. C'est le quatrième roman de Paul Mercusot. Vous pouvez avoir une idée de son style et trouver des extraits de ses romans sur :
http://www.paul-mercusot.com
Vous y trouverez le lien vers notre maison d'édtion :
http://www.tdo-editions.fr
Je vous conseille d'aller visionner les vidéos en premier, et de lire l'article sur Browning ensuite. Toute l'ambiance des romans est retranscrite au travers de ces condensés.
Paul est le seul auteur français dont les intrigues se passent dans le monde actuel des réserves indiennes d'Amérique du Nord.
Ce ne sont pas des histoires de cow-boys et d'indiens, mais une approche fine de cette civilisation Nord-Américaine oubliée du reste du monde, avec l'alibi de l'intrigue. Paul maîtrise son sujet et vous emporte là où elle veut vous mener. Elle vous fera rire et elle vous bouleversera.
De la même façon les vidéos sont disposées dans un ordre qui permet de vous mener au cœur du monde des réserves.
Nous sommes une maison régionaliste, et nous avons édité Paul avec tous les risques que cela comportait. Elle était hors sujet...
Nous avons bon espoir de la faire sortir du lot, car elle est unique en son genre.
Suzanne Holland
Responsable Edition
Naomi Alderman, La désobéissance, Editions de l'Olivier.
Petit conseil de lecture avant le raz de marée habituel de la rentrée littéraire. J'espère, chère Katell, que vous ne m'en voudrez pas de la longueur de la chronique qui suit (à paraître dans le magazine culturel dans lequel j'officie). Mais en tant que petit nouveau, j'ai des excuses. Non?
Chronique d'un enterrement
Naomi Alderman nous livre dans La désobéissance le portrait haut en couleurs d'une jeune femme de retour dans la communauté juive de Hendon pour l'enterrement de son père. Un premier roman signant l'arrivée d'une nouvelle étoile dans le ciel des lettres anglaises.
Plus new-yorkaise que nature, femme d'affaire dynamique et solitaire entretenant une relation adultère avec son patron, Ronit Krushka cache derrière des réparties cinglantes et une forme d'indifférence aux autres une souffrance intérieure que ni l'exil, ni les passages hebdomadaires sur le divan ne sont parvenus à apaiser. Lassée des médisances et des mentalités étriquées de son quartier, des silences pesants d'un père rabbin adulé de ses coreligionnaires orthodoxes mais incapable d'apporter à sa propre fille le moindre réconfort, elle avait choisi quelques années plus tôt de tourner le dos à un destin cousu de fil blanc en s'installant sur les bords de l'Hudson pour y vivre une existence libre et décomplexée. « Difficile à Hendon de se faire une idée du sens de la vie. De s'en faire une idée par soi-même, sans que les autres s'en mêlent. Hendon regorge de gens qui meurent d'envie de vous l'expliquer. New York aussi, sans doute, mais à New York personne ne semble d'accord sur ce qu'est le sens de la vie. A Hendon, celui dans lequel j'ai grandi du moins, tout convergeait, il n'y avait pas moyen de s'en sortir ».
Lorsqu'elle apprend la mort de son père de la bouche de Dovid, son cousin, l'émotion est contenue et les regrets refoulés, comme si son coeur avait depuis longtemps déjà entériné sa disparition. A son retour à Hendon, une personne l'attend, Esti, qui n'a pu oublier leur amour adolescent, leur promesse de ne jamais se quitter, de partir ensemble un jour loin des préjugés et des tabous. Esti, mariée à Dovid sans que Ronit n'ait jamais été mise au courant, est gagnée par une fébrilité dans laquelle elle puisera le courage de divulguer la véritable nature de ses sentiments. Devant les réactions stupéfaites de membres éminents de la communauté, Ronit ne tarde pas à retrouver une effronterie restée légendaire et un sens de la provocation lui valant rapidement d'être exclue des préparatifs du cérémonial d'enterrement. L'immersion dans son milieu d'origine, le respect contraint de ses règles et coutumes, les recoins familiers de la maison de son enfance, la recherche de chandeliers introuvables, l'observance tellement rassurante du rituel du shabbat vont contre toute attente l'amener à se confronter à ses propres souvenirs et l'inciter à affronter une nouvelle fois ses fantômes.
La plume talentueuse de Naomi Alderman alterne dans chaque chapitre commentaires liminaires de la Torah, récit et évocation à la première personne des pensées pleines d'autodérision et d'humour de Ronit. « Chez Esti et Dovid, l'arrivée du shabbat s'accompagna d'un tumulte de petits détails oubliés, de ruées soudaines pour s'assurer que les plaques de cuisson étaient éteintes, ou le four allumé, le samovar branché, le chauffe-plat rangé. [Ils] se chargeaient de tout autour de moi, et me faisaient curieusement penser à des enfants en train de jouer aux adultes en l'absence de leurs parents. Leur savoir-faire avait un charme particulier ; je n'avais plus vu quelqu'un se livrer à cette forme singulière de trouble compulsif et obsessionnel depuis si longtemps ».
La désobéissance est un livre sur la culpabilité et l'absence, sur la difficulté de trouver une rive hospitalière où l'on puisse vivre selon ses désirs, sur un passé envahissant en dépit d'efforts désespérés pour habiller son quotidien de faux-semblants, sur les non-dits familiaux et le poids des conventions sociales. Ses pages rappellent par moments le livre de Gail Parent récemment réédité chez Rivages, Sheila Levine est morte et vit à New York, en le surclassant par sa verve et l'universalité de ses interrogations. « Dieu s'est dissimulé à nos yeux pour nous permettre de voir une partie de Sa lumière, mais pas toute la lumière. (...) Nous sommes à jamais voués à l'incertitude. Nos vies nous offrent des choix, encore des choix, toujours des choix, chacun se multipliant, semant le doute sur notre chemin. Malheureuses créatures! Les plus chanceuses de tous les êtres! Notre triomphe est notre ruine, pouvoir être condamnés c'est pouvoir atteindre la grandeur. Et tout ce que nous avons, en fin de compte, ce sont nos choix ». Ceux de ne plus s'excuser d'être ce que l'on est, de désobéir aux règles quitte à devoir blesser l'entourage, de se réfugier dans les cultes pernicieux et destructeurs de la réussite professionnelle et de l'image au risque d'y perdre un peu de son âme, d'être soi-même en somme. Dans la douleur, comme une condition sine qua non et immuable de notre liberté.
Salut Katell!
Juste un petit mot pour te dire que "Bonheur, marque déposée", est arrivé chez moi ce matin, soit en Bretagne!!!
Bonne soirée!
Bonsoir,
Je suis ravie de découvrir Chatperlipopette.
Un vrai bonheur.
Mais il est chez moi ce leçon de choses... mince alors! Qui veut?
@vanessa: pas de souci! Je vais regarder qui était inscrit après toi sur la liste. Déjà je suis rassurée quand à l'endroit où il se trouve :-D
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