Zoli est une jeune Tzigane, survivante d'un massacre perpétré par une milice sur les siens. Son grand-père et elle en ont réchappé...ainsi s'annonce ce qui ravagera l'Europe centrale quelques années plus tard.
Zoli a le goût du chant, des poèmes, elle a le talent d'interprétation et de création, elle est vive et intelligente et surtout, elle a un grand-père qui sait lire et écrire et qui l'envoie à l'école. Malgré les brimades, les moqueries qui ne feront qu'aiguiser son caractère, Zoli s'épanouira dans la splendeur de la poésie de son peuple, des sons étranges et séduisants des harpes dans le vent du voyage en roulotte. Zoli fait partie d'un peuple de musiciens et de chanteurs, elle reprend les chansons traditionnelles et peu à peu se lance dans la création littéraire orale, simplement pour le plaisir de la musicalité des mots, de leur liberté et de leur sensualité.
Elle sera repérée par Martin Stransky, poète communiste, qui essaiera d'en faire l'icône des poètes tchèques, elle, Zoli, la Tzigane poétesse. Elle rencontre aussi Stephen Swann, Anglais exilé volontaire, traducteur fasciné par le bouillonnement culturel de cette Europe communiste d'après-guerre. Des bandes et des bandes sont enregistrées, des manifestations culturelles organisées, portant Zoli vers la célébrité et la reconnaissance artistique. Stephen Swann, amoureux éperdu et fou de Zoli, ne pourra la garder dans ses bras: elle est libre comme le vent, comme les vents qui ont porté les pas de son peuple à travers l'Europe. La fougue, l'audace de Zoli marquera son destin au fer rouge du malheur. Zoli est Tzigane et femme: en étant publiée, elle devient hors-la-loi aux yeux des siens. Malgré ses protestations, Swann imprimera ses textes et les conséquences pour Zoli seront terribles: le bannissement, son effacement de la mémoire collective, son errance solitaire, polluée à jamais.
A travers le parcours de Zoli, c'est le destin d'un peuple de nomades qui se déroule sous les yeux du lecteur: de la liberté d'aller où bon leur semble à la mise en place de "La Grande Halte", la fin du primitivisme grâce au socialisme, la fin de l'archaïsme et le début d'une ère de sédentatrisation dans des immeubles que jamais les kumpanias (les familles) ne pourront comprendre ni y vivre sans perdre leur âme.
Zoli part loin à l'Ouest, vers Paris, bravant les barbelés, le froid, la crasse et la faim. Vienne, terre occidentale, dernière station avant les Alpes italiennes...un souffle de liberté qui la portera dans les montagnes jusqu'au jour où le passé ressurgira à un moment inattendu.
Un roman mettant en scène un peuple trop souvent oublié, laissé pour compte: les Tziganes, les nomades qui ne connaissaient pas de frontières ni d'entraves. Un peuple de l'oralité, du verbe, des sons, qui regarde de loin les gadjés qui s'enmêlent et se ficellent avec l'écrit et la sédentarité. Le vent de l'Histoire balaie l'épopée nomade au nom d'un progrès qui dévaste plus qu'il ne construit, réduisant presque à néant une culture, celle des routes et des vents. Un roman autour d'une femme moderne, rebelle qui ira jusqu'au bout de sa passion et sa douleur: elle gagnera sa liberté tout en intégrant, au plus profond d'elle-même, la honte d'avoir trahi les siens, prison invisible et ô combien lourde à porter.
Les narrateurs se succèdent tout comme les points de vue, le temps et l'espace, ce qui peut contribuer à rendre confuse la lecture. Est-ce un chef d'oeuvre? Je ne suis pas critique littéraire connu et reconnu mais ce roman m'a fait passer un excellent moment de lecture: j'ai pris le temps de m'imprégner de l'atmosphère fascinante de cette Europe Centrale riche en cultures et romanesque en diable.
Zoli a le goût du chant, des poèmes, elle a le talent d'interprétation et de création, elle est vive et intelligente et surtout, elle a un grand-père qui sait lire et écrire et qui l'envoie à l'école. Malgré les brimades, les moqueries qui ne feront qu'aiguiser son caractère, Zoli s'épanouira dans la splendeur de la poésie de son peuple, des sons étranges et séduisants des harpes dans le vent du voyage en roulotte. Zoli fait partie d'un peuple de musiciens et de chanteurs, elle reprend les chansons traditionnelles et peu à peu se lance dans la création littéraire orale, simplement pour le plaisir de la musicalité des mots, de leur liberté et de leur sensualité.
Elle sera repérée par Martin Stransky, poète communiste, qui essaiera d'en faire l'icône des poètes tchèques, elle, Zoli, la Tzigane poétesse. Elle rencontre aussi Stephen Swann, Anglais exilé volontaire, traducteur fasciné par le bouillonnement culturel de cette Europe communiste d'après-guerre. Des bandes et des bandes sont enregistrées, des manifestations culturelles organisées, portant Zoli vers la célébrité et la reconnaissance artistique. Stephen Swann, amoureux éperdu et fou de Zoli, ne pourra la garder dans ses bras: elle est libre comme le vent, comme les vents qui ont porté les pas de son peuple à travers l'Europe. La fougue, l'audace de Zoli marquera son destin au fer rouge du malheur. Zoli est Tzigane et femme: en étant publiée, elle devient hors-la-loi aux yeux des siens. Malgré ses protestations, Swann imprimera ses textes et les conséquences pour Zoli seront terribles: le bannissement, son effacement de la mémoire collective, son errance solitaire, polluée à jamais.
A travers le parcours de Zoli, c'est le destin d'un peuple de nomades qui se déroule sous les yeux du lecteur: de la liberté d'aller où bon leur semble à la mise en place de "La Grande Halte", la fin du primitivisme grâce au socialisme, la fin de l'archaïsme et le début d'une ère de sédentatrisation dans des immeubles que jamais les kumpanias (les familles) ne pourront comprendre ni y vivre sans perdre leur âme.
Zoli part loin à l'Ouest, vers Paris, bravant les barbelés, le froid, la crasse et la faim. Vienne, terre occidentale, dernière station avant les Alpes italiennes...un souffle de liberté qui la portera dans les montagnes jusqu'au jour où le passé ressurgira à un moment inattendu.
Un roman mettant en scène un peuple trop souvent oublié, laissé pour compte: les Tziganes, les nomades qui ne connaissaient pas de frontières ni d'entraves. Un peuple de l'oralité, du verbe, des sons, qui regarde de loin les gadjés qui s'enmêlent et se ficellent avec l'écrit et la sédentarité. Le vent de l'Histoire balaie l'épopée nomade au nom d'un progrès qui dévaste plus qu'il ne construit, réduisant presque à néant une culture, celle des routes et des vents. Un roman autour d'une femme moderne, rebelle qui ira jusqu'au bout de sa passion et sa douleur: elle gagnera sa liberté tout en intégrant, au plus profond d'elle-même, la honte d'avoir trahi les siens, prison invisible et ô combien lourde à porter.
Les narrateurs se succèdent tout comme les points de vue, le temps et l'espace, ce qui peut contribuer à rendre confuse la lecture. Est-ce un chef d'oeuvre? Je ne suis pas critique littéraire connu et reconnu mais ce roman m'a fait passer un excellent moment de lecture: j'ai pris le temps de m'imprégner de l'atmosphère fascinante de cette Europe Centrale riche en cultures et romanesque en diable.
Les avis de Caro[line] Sylvie Choupynette goelen alexandra chiffonnette
Roman traduit de l'anglais (Irlande) par Jean-Luc Piningre
Ce livre a été lu dans le cadre du Cercle des Parfumés
13 commentaires:
Encore un bon exemple de la diversité des avis! Moi, j'ai abandonné ce livre parce que je ne voyais pas où il voulait en venir! J'ai relu cet auteur dernièrement et je constate que lui et moi ne faisons pas un bon mariage...
@jules: c'est ce que j'ai cru comprendre en lisant un de tes derniers billets! Il y a parfois des incompatibilités avec certains auteurs.
Du coup, j'ai envie de lire d'autres titres de l'auteur ;-) De plus, je ne me suis pas ennuyée à la lecture de "Zoli" qui est tombé des mains de plusieurs bloggueurs...aussi appréhendai-je beaucoup cette lecture!
Faute de courriel, je profite du blog pour te rassurer: les leçons de chose sont bien arrivées! Merci! bonne soirée,bises
@cathulu: contente que l'enveloppe soit arrivée à bon port :-) Bonne lecture!
Je l'avais repéré chez Gambadou et je viens de lire tous les avis,il continue à me tenter malgré tout. Un achat en poche serait plus sage mais garderont-ils cette si belle couverture ???!
Tu l'as noté... puis tu l'as lu. Contente de voir que tu as apprécié cette lecture. Ce qui m'en reste aujourd'hui : la découverte d'un peuple.
@moustafette: c'est à espérer car parfois les collections poche ont l'art de défigurer les couvertures!
Moi aussi, à la lecture des avis très partagés, j'avais envie de le lire!
@alexandra: pour une fois que j'avais la possibilité d'être réactive suite à mes notes sur mon carnet LAL!!! Cela n'arrive pas très souvent, hélas ;-)
Du même auteur, j'avais beaucoup aimé "Les saisons de la nuit", paru il y a un moment déjà...
Pour celui-ci, je pense attendre qu'il soit en poche ou à la bibliothèque !
Un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé pou son ambiance et ses personnages! Et un superbe portrait de femme en plus!
Je suis en train de le lire ! Je lirai ton post plus tard !
@kathel: si tu le vois à la biblio, n'hésite pas ;-) Je vais regarder à la médiathèque si je peux y trouver d'autres titres de l'auteur!
@chiffonnette: entièrement d'accord avec toi :-)
@bellesahi: bonne et belle lecture alors! J'irai lire ton ressenti dans la semaine ;-)
Je le lirai certainement... peut-être quand il sortira en poche!
"Zoli" est un beau roman, empreint de poésie mélancolique aux accents slaves, et porté par une héroïne farouche et touchante. Toutefois j'ai trouvé la narration un peu "flou" et les personnages secondaires assez "légers"... Mais "Zoli" reste tout de même un bon souvenir de lecture.
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