J'ai enfin lu le bébé de Christian Sauvage et sa lecture m'a vraiment enthousiasmée. Le titre m'avait déjà fortement conquise et le contenu aurait pu ne pas être à la hauteur de mes espérances.
C'est un roman qui peut paraître sans queue ni tête, voire délirant: les personnages se croisent, se perdent de vue, se retrouvent, s'aiment, se détestent, virent et virvoltent dans un rythme endiablé. Tout semble décousu, désarticulé or lentement les fils sont tissés pour bâtir une mosaïque qui se tient.
Que peuvent avoir en commun un chat expressif, un grand-père guérisseur, un petit-fils souffrant d'eczéma, une mère égarée, un père adultère, un croque-mort qui photographie les défunts, un patron de pompes funèbres un peu alcoolo et ses fils complètement accros aux bouteilles, un fossoyeur, une sauvageonne, une traductrice et un couple américain écrivant à quatre mains des polars? A priori, à part un inventaire à la Prévert où manquerait le raton laveur, pas grand chose.
Seulement, leurs vies sont imbriquées les unes dans les autres, vaste écheveau de destins plus ou moins brillants.
Raymond et Mine se voient confier par Josette, leur fille fâchée depuis 7 ans avec son père, Rémi son petit garçon couvert d'eczéma afin que son grand-père, qui a le don, puisse le guérir (puisque toute l'artillerie médicale se révèle impuissante). Josette ne peut plus le supporter, elle ne parvient pas à le prendre dans ses bras et le cajoler...Josette ne s'est toujours pas remise de la mort de son premier enfant. A partir de cet instant, les événements s'enchaînent sans discontinuer, véritable cascade d'imprévus, d'impromptus dans une ambiance digne des meilleurs vaudevilles. Seuls, Rémi et Bastos, le chat que Raymond veut régulièrement « allumer » avec son fusil (mais ce sont les lapins qui en font les frais!!), traversent dans le calme et la sérénité la grande farce de la vie. Rémi et son regard sur le monde d'une tendresse inaltérée et infinie; Bastos et ses avis de grand sage, parfois pédant, qui a vécu quelques vies (ne pas oublier que les chats en ont 9)...et qui décide de se reposer près du poêle au cours de celle-ci.
Le grand-père et le petit fils vont s'apprivoiser et s'aimer: Raymond acceptera que Rémi ne soit pas un féru de ballon et le verra acquérir le Don, Rémi verra sa confiance en lui grandir, son eczéma s'atténuer pour enfin disparaître et comprendra que sa vocation est de guérir le mal être d'autrui.
« Allumer le chat » est absolument impossible à résumer sans en dévoiler sa truculence. Barbara Constantine réussit une gageure: dans une langue parfois plus que familière, délestée de toute pesanteur stylistique, faire naître poésie, tendresse, humour tout en abordant sujets délicats, sérieux et questions existentielles. Comme quoi, une langue « sauvageonne » peut provoquer autant d'émotion que la langue la plus fleurie! Tout réside dans la tendresse dégagée par la plume de Barbara Constantine qui aime ses personnages farfelus au possible, leur vie, leurs sentiments, leur personnalité (peu conventionnelle pour certains) et qui sait les faire aimer au lecteur.
J'ai aimé les rêves réalisés des accidentés de la vie que sont Geneviève, Farid, Momo et Marie-Rose: l'amour, la réconciliation avec soi-même ou la reconnaissance d'un art culinaire très particulier ( "Le grand livre des recettes sauvages de Marie-Rose" est un grand moment de bonheur tout en saveurs inédites!).
Un roman à la lecture duquel le rire et les larmes s'invitent sans façon et surtout sans faux-semblant. En un mot comme en mille: un livre sa-vou-reux qui enjolive les jours gris.
C'est un roman qui peut paraître sans queue ni tête, voire délirant: les personnages se croisent, se perdent de vue, se retrouvent, s'aiment, se détestent, virent et virvoltent dans un rythme endiablé. Tout semble décousu, désarticulé or lentement les fils sont tissés pour bâtir une mosaïque qui se tient.
Que peuvent avoir en commun un chat expressif, un grand-père guérisseur, un petit-fils souffrant d'eczéma, une mère égarée, un père adultère, un croque-mort qui photographie les défunts, un patron de pompes funèbres un peu alcoolo et ses fils complètement accros aux bouteilles, un fossoyeur, une sauvageonne, une traductrice et un couple américain écrivant à quatre mains des polars? A priori, à part un inventaire à la Prévert où manquerait le raton laveur, pas grand chose.
Seulement, leurs vies sont imbriquées les unes dans les autres, vaste écheveau de destins plus ou moins brillants.
Raymond et Mine se voient confier par Josette, leur fille fâchée depuis 7 ans avec son père, Rémi son petit garçon couvert d'eczéma afin que son grand-père, qui a le don, puisse le guérir (puisque toute l'artillerie médicale se révèle impuissante). Josette ne peut plus le supporter, elle ne parvient pas à le prendre dans ses bras et le cajoler...Josette ne s'est toujours pas remise de la mort de son premier enfant. A partir de cet instant, les événements s'enchaînent sans discontinuer, véritable cascade d'imprévus, d'impromptus dans une ambiance digne des meilleurs vaudevilles. Seuls, Rémi et Bastos, le chat que Raymond veut régulièrement « allumer » avec son fusil (mais ce sont les lapins qui en font les frais!!), traversent dans le calme et la sérénité la grande farce de la vie. Rémi et son regard sur le monde d'une tendresse inaltérée et infinie; Bastos et ses avis de grand sage, parfois pédant, qui a vécu quelques vies (ne pas oublier que les chats en ont 9)...et qui décide de se reposer près du poêle au cours de celle-ci.
Le grand-père et le petit fils vont s'apprivoiser et s'aimer: Raymond acceptera que Rémi ne soit pas un féru de ballon et le verra acquérir le Don, Rémi verra sa confiance en lui grandir, son eczéma s'atténuer pour enfin disparaître et comprendra que sa vocation est de guérir le mal être d'autrui.
« Allumer le chat » est absolument impossible à résumer sans en dévoiler sa truculence. Barbara Constantine réussit une gageure: dans une langue parfois plus que familière, délestée de toute pesanteur stylistique, faire naître poésie, tendresse, humour tout en abordant sujets délicats, sérieux et questions existentielles. Comme quoi, une langue « sauvageonne » peut provoquer autant d'émotion que la langue la plus fleurie! Tout réside dans la tendresse dégagée par la plume de Barbara Constantine qui aime ses personnages farfelus au possible, leur vie, leurs sentiments, leur personnalité (peu conventionnelle pour certains) et qui sait les faire aimer au lecteur.
J'ai aimé les rêves réalisés des accidentés de la vie que sont Geneviève, Farid, Momo et Marie-Rose: l'amour, la réconciliation avec soi-même ou la reconnaissance d'un art culinaire très particulier ( "Le grand livre des recettes sauvages de Marie-Rose" est un grand moment de bonheur tout en saveurs inédites!).
Un roman à la lecture duquel le rire et les larmes s'invitent sans façon et surtout sans faux-semblant. En un mot comme en mille: un livre sa-vou-reux qui enjolive les jours gris.
Les avis de Caro[line] Amy Clarabel, Le Bibliomane, Cuné, Papillon, Tamara, Gachucha, Bernard, Incoldblog, Cathulu
13 commentaires:
Hou la la, difficile de résister avec tout ça ;)
C'est drôle, jusqu'à présent, aucune des critiques que j'avais lu dans les blogs ne m'avaient convaincue...Je viens de changer d'avis avec la tienne ! Allez, sur la LAL !
Bonne journée, Katell !
La constantinite perdure, c'est bien !:)
Ah alors celui-là, je le note sans hésitation ! Merci ...
@joelle: ce roman se laisse lire sans souci ;-)
@turquoise: j'espèr que tu pourras le lire bientôt ;-) Bonne jorunée à toi également!
@cathulu: il faut dire que ce roman est un petit bonheur de bonne humeur, de tendresse et de charme!
@nath: alors bonne lecture dès que tu en auras l'occasion ;-D
ah, je l'ai dans ma PAL !!!
Tu m'as convaincue (en plus moi aussi j'aimais bien le titre) :o)
Chère Chaperlipopette,
Chat chest une belle chritique!
Vos mots ont beaucoup touché Barbara et moi-même. Je me doutais bien qu'"Allumer le chat" vous plairait. Cela se confirme. Ce qui m'émeut peut-être le plus c'est que ce roman, neuf mois après sa publication, continue à vivre. Dans les blogs et même les librairies malgré une rentrée littéraire de plus de 700 nouveaux romans.
Comme dit plus haut Cathulu plus haut "la Constantinite perdure". D'autant que la fin de son deuxième roman est en vue. Et qu'elle a décidé -révélation toute chaude- que ce Chat s'inscrira, avec le prochain roman, dans une trilogie. Avis aux amateurs
C. Sauvage
(qui n'est que l'éditeur de Barbara Constantine)
@anonyme/C.Sauvage: certes, vous n'êtes que l'éditeur mais vu l'énergie que cela nécessite, "Bébé" est un terme qui ne me semble pas outrancier ;-)
Merci d'être passé chez moi....et j'attends avec impatience la sortie d'un second volet!
Ah là là! J'ai failli le prendre à la bibliothèque, mais j'ai renoncé! J'ai eu tort! En plus il est sur ma LAL depuis la nuit des temps! Je vais retourner le chercher dès que je pourrai! Me voilà plus que convaincue!
Il est noté depuis longtemps mais ça ne nuit pas de se le rappeler de temps à autres.. au contraire ;-)
@choupynette: saute dessus si tu le vois lors de ta prochaine visite à la bibliothèque!
@yueyin: n'est-ce pas ;-) Alors, dès que tu en auras l'occasion, cette lecture ne pourra que te faire sourire!
J'ai bien aimé ce livre aussi. Il est très original, drôle, tendre, un peu féroce, tous ces chapitres en font un objet assez ludique aussi, et j'ai été embarquée comme pour une franche rigolade...
Un vrai bon moment de lecture...
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