"La planète des ouragans"
quatrième de couverture:
« Le vent se leva au moment même où l'astronef posait son train d'atterrissage sur la piste bétonnée de l'aéroport. À l'instant précis où les grosses ventouses métalliques montées sur vérin entraient en contact avec le sol - agrandissant le réseau de lézardes sillonnant l'aire de stationnement -, le souffle déferla sur les bâtiments, fouettant les lignes sans grâce d'une architecture presque uniquement composée de dômes joufflus percés de meurtrières. » Sur la planète Santäl souffle un ouragan permanent qui arrache les cheveux, scalpe les forêts et aspire les cercueils hors du sol. Un vent râpeux comme du papier de verre, qui fond sur les hommes pour les écorcher vifs. Souffle divin ou démoniaque? Nul ne le sait, pas même les sectes fanatiques et meurtrières qui prolifèrent sur ce monde infernal, tentant d'imposer leurs croyances barbares...
Planet Opera empreint d'une poésie ténébreuse et chaotique, pour la première fois publié en un seul volume, le cycle des Ouragans vous invite à un voyage sans retour dans l'imaginaire halluciné de Serge Brussolo.
Planet Opera empreint d'une poésie ténébreuse et chaotique, pour la première fois publié en un seul volume, le cycle des Ouragans vous invite à un voyage sans retour dans l'imaginaire halluciné de Serge Brussolo.
Mon avis:
Un univers étrange, balayé par des vents infernaux.Trois zones où il ne fait pas bon vivre mais où la vie s'obstine : en devenant obèse pour rester cloué au sol, vivre comme des taupes dans des tunnels pour ne pas donner prise au vent, vivre dans des ghettos sous l'emprise des prêtres pour survivre aux vents.Des illuminés à la recherche de la rédemption, des parcours insolites, une maison qui avance inexorablement vers l'océan et l'anéantissement... Une petite fille venue chercher ses origines et qui sombrera dans la douleur de ne pas savoir et d'avoir perdu son livre de peau, une autre fillette qui s'affranchira de ses chaînes pour apprendre la liberté de mouvements et de pensée. Un chant mortifère sur l'inanité des trouvailles humaines qui ne font que mener les mondes à leur perte, un chant plein d'espoir sur la nécessité d'une vraie écologie des actes et des savoirs. Le tout... un "space opéra" déjanté qui nous mène aux frontières de l'imaginable, où les chevaux ont muté en aimants vivants, où la nature humaine a du mal à se défaire de ses pires penchants. Les religieux extrémistes et ambitieux trouvent toujours des arguments dans les fondements philosophiques pour asseoir leur domination... une fillette se dressera contre eux et les idées reçues pour laisser souffler un vent de liberté plus dévastateur que les vents tourbillonnants d'une nature en révolte.La fin laisse le lecteur sur sa faim, inassouvi mais libre de continuer cette aventure pour sublimer la frustration de ne pas savoir la fin !!! Un Brussolo qu'on dévore de la première à la dernière ligne, un Brussolo qui dépèce l'âme humaine sans complaisance et nous renvoie un reflet peu glorieux que l'on accepte ou pas. Ah, cette musique qui tue les auditeurs comme les musiciens : les premiers en tant que victimes sacrificielles, les seconds en tant que victimes expiatoires (le poids de la culpabilité est trop lourd pour ces artistes) du pouvoir en place qui se purifie à bon compte !!! Ce qui peut rassurer, un peu, c'est que l'action se déroule très loin de la Terre... mais est-ce si loin que cela finalement ?
7 commentaires:
Ton article est très alléchant ! L'histoire est originale, je note.
Brussolo est un excellent auteur! Le découvrir est un grand moment de lecture et une plongée dans un univers fantastique!
Coucou, katell!
Je viens souvent te lire et je mets de temps en temps un message mais...je dois pas savoir faire...
Ils n'apparaissent pas.
Essayons!
pour te dire que j'aime beaucoup ton blog!
Je vais acheter certains des tes livres en Juin. J'adore la rubrique enfants.
Bisous.
ca y est tu te lances dans la SF....comme je suis a la recherche de nouveaux auteurs..je note celui-la..;o)
j'ai découvert Brussolo avec ce roman. hyper original, il est parfois dur, très dur. à lire mais quand on est en grande forme!
@lulu: ravie de te lire ici! Tes photos d'Espagne me font toujours rêver et me donnent envie d'y aller un jour (avec mon cher et tendre: c'est lui qui parle espagnol!). Parfois, Blogger est pénible surtout avec les codes à recopier (il faut avoir de la constance et on s'épuise à force;-)
bises bretonnes lulu
@rachel: j'ai toujours aimé la SF, j'ai eu une période où je ne lisais que cela (sauf Asimov, par peur) puis j'ai un peu abandonné car la bibliothèque que je fréquentais alors ne renouvelait pas beaucoup ce secteur littéraire.
A la médiathèque de Guingamp j'ai repéré pas mal de choses intéressantes dans ce domaine :-)
@freesia: c'est vrai ce que tu écris! parfois, j'avais du mal à avancer car j'avais mal: le sujet et les descriptions sont parfois très difficiles. Mais l'écriture de Brussolo est superbe et on se laisse emporter sur les flots des mots.
coool je vais suivre zalors tes billets SF...;o)
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