mercredi 17 janvier 2007
Un peu d'espoir
Les hirondelles annoncent le printemps, le retour de la belle saison, le retour de la chaleur.
Ces hirondelles annoncent ces mêmes choses, annoncent le retour de la chaleur humaine.
Ce roman, sublime, sans concession, explore l'âme des Kabouli qui annoncent les premiers soubresauts de la contestation, qui annoncent le futur printemps de leur pays.
Trois hommes, deux femmes sont les héros tragiques de cette histoire.
Cinq consciences qui refusent le diktat des talibans, de ceux qui hurlent avec les loups.
La liberté leur coûte cher.
La fuite vers un ailleurs fantasmé pour l'ancien mollah revenu de tout.
La folie et la mort pour le geôlier et sa femme : lui lacéré par la foule en raison de ses gestes déplacés et impies (il soulève les burkas pour tenter de retrouver la prisonnière dont il est tombé amoureux et qu'il a sauvée de la mort) ; elle, sa femme, qui, rongée par la maladie, se sacrifie en prenant la place de la condamnée (quoi de plus semblable à une burka qu'une autre burka !!) afin que son mari goûte aux joies d'aimer.
Le couple issu de l'élite intellectuelle d'avant les talibans, qui se perd dans les déchirures car égaré, désorienté par la loi talibane.
Un chant d'espoir malgré des scènes dures (lapidation, symbole de la burka pour l'avocate déchue : la burka négation de l'être, négation de soi), les propos inouïs des hommes sur les femmes.
Ce roman montre combien il est difficile pour toute dictature d'étouffer à jamais les velléités de vivre des hommes.
Le souffle de la liberté apparaît inexorablement car le temps n'est jamais en faveur des dictatures.
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4 commentaires:
je pense qu'il sera un peu trop fort pour moi...ouf ouf..j'en fremis juste a te lire...
pourtant, je te le conseille ce livre: il est très bien écrit et montre avec justesse comment ce régime délirant court à sa perte. C'est une grande leçon d'humanité que Khadra offre au lecteur.
Très bon livre également. Rachel, il ne faut pas avoir peur ! Khadra a une écriture très poétique qui permet (il me semble) de faire passer l'insupportable sans pour autant l'accepter...
et c'est ce qui fait la force de ses romans: dire l'inacceptable avec poésie et en faire prendre conscience le monde.
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