dimanche 31 janvier 2016

C'est dimanche jour de la photo #9

Souvenir de la Médina, un vendredi de février 2015, le jour du couscous pour une petite communauté française passant l'hiver à Agadir.
Un peu de couleur en ce dimanche pluvieux 2016.



Chers parents, si vous passez par Chatperlipopette, cette photo est une spéciale dédicace pour vous remercier du merveilleux séjour marocain que vous nous avez offert l'an dernier. 
Salâm Aleykoum à vous et à vos amis.

Le pont entre deux rives

Entre la couverture, sublime comme toutes les couvertures des éditions Actes Sud, et le titre, les mains sont irrésistiblement attirées par le merveilleux objet qu'est le livre.
« Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants » fut offert, par mes soins, à Bibliomane qui le dévora. Je ne l'ai lu que deux ans plus tard, lors d'une mauvaise angine, en plein mois de juin, clouée au lit pendant deux jours.

Replaçons le contexte :

Michel Ange est célèbre et travaille pour la Papauté, seulement cette dernière est loin de rétribuer rubis sur l'ongle les œuvres d'art commandées et livrées.
Nous sommes en 1506, Michel Ange a été sollicité par Jules II, pape guerrier s'il en est pour réaliser son tombeau. Seulement, plus occupé à éliminer ses adversaires et à accroître la puissance des Etats Pontificaux qu'à verser les avances demandées par Michel Ange, le célèbre sculpteur se laisse tenter par une aventure audacieuse et abandonne les travaux pour quitter Rome en catimini. La mégalomanie du Pape Jules II étant insupportable tout comme son tempérament guerrier et intempérant qui non seulement le fit haïr par nombre de régnants européens mais provoqua la naissance de la Réforme.

Michel Ange répond favorablement à la demande du Sultan de Constantinople, Bajazet, qui lui propose de réaliser un projet tant audacieux techniquement qu'artistiquement : un pont sur la Corne d'or, un pont reliant l'Occident et l'Orient, un pont entre deux rives, deux mondes dans lesquels le merveilleux, le sublime et le mystère se côtoient et s'affrontent.

C'est un Michel Ange, anonyme pour échapper aux foudres papales, qui débarque sur les quais animés de Constantinople, ville fascinante car se trouvant à la croisée des mondes, ville où la richesse historique, spirituelle et artistique sont le ferment d'une société haute en couleurs.

Pour l'artiste, le séjour à Constantinople s'apparente à une révélation puis à une révolution : perdu dans une société ottomane qu'il ne connaît et ne comprend pas, du moins pas encore, où les mœurs sont libres, où le rapport au temps et au spirituel n'est pas ceux dont il a l'habitude, Michel Ange a du mal à quitter son air bourru, à ouvrir son cœur à la nouveauté.
Il est reçu avec les honneurs, il a à sa disposition atelier, aides et matériaux. Il s'enferme dans la solitude de son lieu de travail, cherchant la perfection pour réaliser le pont, faisant et défaisant les maquettes, les dessins, mettant les nerfs de ses aides locaux à rude épreuves tout comme la patience de ses commanditaires. Il y a du « Lost in translation » dans le Michel Ange imaginé par Mathias Enard !

Un soir, il se laisse emmener par le jeune homme dévolu à son service, jeune homme qui lui voue une admiration amoureuse, dans une taverne : cette soirée fera de Michel Ange un autre homme. Il prend conscience de la richesse humaine, spirituelle et culturelle de cette ville immense, il découvre la beauté des chants et des danses orientaux, la splendeur des miniatures, de l'art ottoman, de cet art de vivre où les tabous chrétiens n'ont pas cours, notamment l'homosexualité tant honnie par Rome. Il découvre, également, combien la civilisation ottomane est tolérante et accueillante pour les intellectuels et scientifiques du monde connu : Sainte-Sophie a été transformée en mosquée, les fresques de l'art chrétien n'ont pas été détruites mais recouvertes de chaux blanche pour les masquer tout en les conservant intactes, les arts et les lettres sont encouragés, portés hauts par les esthètes que sont le Sultan et son Grand Vizir, deux hommes qui vivent un amour commun.

Mathias Enard, dans une langue ciselée et belle, peint un Michel Ange étonnant qui peu à peu abandonne la gangue de préjugés pour se laisser imprégner, happer même, par la magie de l'Orient troublant et fascinant. Son travail prend du retard parce qu'il est non seulement perfectionniste comme tout grand artiste mais aussi parce qu'il laisse divaguer son imagination : ainsi ses plans du pont sont-ils parsemés de dessins d'éléphants, de batailles imaginaires, d'animaux fabuleux, offrant un ensemble hétéroclite à celui qui jette un œil sur les feuilles laissées à la vue de tout un chacun.

La poésie est sous chaque mot, dans chaque phrase où tout est pesé pour exprimer le plus justement possible l'atmosphère particulière de Constantinople. La truculence côtoie le merveilleux, la poésie le romanesque provoquant l'envoûtement du lecteur qui prend son temps dans sa lecture : il ne veut pas que la magie cesse, il ne veut pas tourner la dernière page, il veut continuer à regarder la progression des travaux, il veut admirer l'absolue harmonie du pont imaginé par Michel Ange, une harmonie architecturale dont le sublime tient de l'inspiration divine.

Constantinople reste longtemps dans l'esprit du lecteur, Michel Ange et ses déambulations artistiques, spirituelles et sentimentales ne le quittent pas de sitôt. Si d'aucuns estiment le style de l'auteur parfois ampoulé c'est que la belle langue ne les touchent pas ou qu'ils n'ont pas été sensibles à sa structure ciselée avec grâce et art à l'image du pont édifié sur les rives du Bosphore.

« Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants » est un bijou littéraire qui se savoure et dont la saveur reste longuement en bouche. A lire et relire pour colorer la grisaille qui nous entoure trop souvent.

mercredi 27 janvier 2016

Un Prince pas comme les autres

Encore une histoire de prince et de princesse en ce mois de janvier. Cependant le thème est revisité par Pef qui écrit un texte désopilant avec "La belle lisse poire du Prince de Motordu".

Le décor: un château en pleine campagne où vit le Prince de Motordu. Ce dernier vit heureux dans son chapeau au sommet duquel flottent des crapauds bleu, blanc et rouge. Il soupe dans la salle à danger, il surveille son troupeau de boutons ou fait du râteau à voile sur le lac. Il aime les braises des bois, les petits bois vert, le boulet rôti, les suisses de grenouille.
Un jour ses parents lui font comprendre qu'il est temps pour lui de se marier. Le voilà qui part en toiture de course à la recherche de sa belle. Las, un pneu éclate et il a oublié sa boue de secours. Non loin, il aperçoit une jeune flamme (comprendre fille ou femme) qui s'avère être une Princesse. Aaaah, une Princesse mais pas n'importe laquelle: Princesse Dézécolle, institutrice dans une école publique gratuite et obligatoire.
Bien entendu, elle comprend rapidement que le Prince de Motordu a un problème avec les mots et leur prononciation. Elle le soigne dans son école où il déchaîne les rires: jamais personne n'a entendu quelqu'un parler de cette façon étrange.
Les semaines passent, le cher Motordu parle correctement et quitte les lieux en fin d'année scolaire... et oublie qu'il devait se marier.

Heureusement, la Princesse Dézécolle pense pour deux et lui écrit une lettre où elle le demande en mariage, demande que Motordu accepte en répondant par télégramme.
Ils se marièrent et vécurent heureux comme de bien entendu, entourés de nombreux petits glaçons et petites billes auxquels ils ont tricoté bulles et josettes pour l'hiver.

Le texte et les illustrations sont savoureux, j'ai la version livre animé, avec des décors en relief quand on ouvre les pages. Les enfants adhèrent immédiatement aux jeux sur les mots et les sons. Le sens ne leur pose aucun problème et l'histoire est comprise sans difficultés.

Les non-dits des images sont intéressants: on peut voir Motordu passer l'aspirateur tandis que son épouse, Princesse Dézécolle lit un journal sportif. Les rôles traditionnels sont inversés: implicitement, les enfants constatent que les schémas ne sont pas immuables, notamment dans la répartitions de tâches ménagères au sein d'un couple.

Par ailleurs, les difficultés langagières du Prince de Motordu disparaissent à force de patience de la part de son institutrice. Sans le dire explicitement, le texte indique aux enfants que les difficultés rencontrées évoluent, se résorbent pour parvenir à une bonne compréhension et acquérir des connaissances. 

Avec "La belle lisse poire du Prince de Motordu", les enfants apprennent que rien n'est figé dans la vie, que tout un chacun évolue et apprend selon son rythme. 
C'est un bonheur que d'entendre les élèves dirent les "bons" mots quand je lis le texte, de les prononcer avec joie et enthousiasme... même si cela peut être un peu bruyant: l'auditoire vit pleinement l'histoire et c'est ce qui apporte une dimension magique au coeur de la lecture et de la musicalité de la langue.

jeudi 21 janvier 2016

La citation du jeudi #8

"Nous revenons parfois à la souffrance. A nos regrets, à la nostalgie. Et remuons le couteau dans la plaie. Nous ne sommes pas très bien, la vie constitue un écheveau de plus en plus complexe, comme si l'homme peinait toujours plus à la cerner.Nous prenons des calmants, des excitants, des tranquillisants pour supporter le quotidien. Les années passent, le but de la vie demeure vague, nous ne comprenons presque plus rien, nous prenons du poids, nos nerfs s'usent puis se rompent et nous sommes constamment affligés par l'insatisfaction et les désirs inassouvis.
Nous rêvons d'une solution, aspirons à l'azur et l'éther, mais n'ayant ni le temps ni la sérénité ni l'endurance qu'il faut pour les atteindre, nous avalons, reconnaissants, des solutions hâtives, les plats préparés, le sexe à la va-vite, tout ce qui nous procure une solution d'urgence, nous vivons à l'époque de l'instantané. Les manuels de développement personnel nous promettent une vie meilleure et un peu de profondeur dans nos existences: panoplie de dix conseils pour arrêter de boire, arrêter de grossir, de souffrir, d'avoir peur, dix conseils pour mieux vivre, ils sont rarement plus de dix, nous peinerions à en mémoriser plus, ils sont au nombre de dix comme les doigts, comme les commandements."

(p 17 et 18 in "D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds" de Jón Kalman Stefánsson )

mercredi 20 janvier 2016

Il était une fois un Prince, une Princesse et un dragon

Janvier est le mois privilégié pour présenter aux enfants des contes et albums sur le thème des rois, châteaux, princes, princesses et monstres associés.
Avant Noël, je suis tombée sur l'album "Le chevalier, la princesse et le dragon" édité chez Gautier-Langereau: la couverture a attiré mon attention par sa joliesse et son graphisme original.
J'ai ouvert le livre et le charme a opéré illico. 

L'histoire est banale: un prince part délivrer une princesse prisonnière dans une tour gardée par un dragon. Seulement, la manière d'aborder le thème que d'aucuns qualifieraient d'éculé, sort de l'ordinaire. 

En effet, la narration est établie sur les questions réponses des deux personnages principaux, ils s'appellent, se racontent tour à tour. Le texte est poétique illustré tout aussi poétiquement. Les couleurs jouent sur les pastels et les tons plus vifs, tout est dans les détails infimes, dans les postures et le décor.

Au coeur de la nuit, dans son donjon, la princesse a peur: des ombres menaçantes dansent et perturbent son sommeil. "Chevalier de mon coeur, où es-tu?" Très loin, sur une plage (l'endroit des châteaux de sable), le prince entend l'appel de sa belle en écoutant un coquillage. "Princesse de mon coeur, où es-tu?"

Il se met en route, discutant à distance avec la princesse, le danger approche, de plus en plus menaçant, le rouge du dragon apparaît petit à petit. La tension monte, la princesse semble ne pouvoir être délivrée et se résigne à son sort "Chevalier de mon coeur, c'est trop tard! Il est là derrière ma porte, il fait si chaud tout à coup et bientôt je serai morte. Je voulais connaître tes yeux, je les imaginais très bleus. Adieu."
Le chevalier courageux arrive à temps, à temps pour entendre le conseil de la princesse afin de se débarrasser du dragon.
La fin est heureuse comme dans toutes les belles histoires d'amour. 
"Princesse de mon coeur, le combat est terminé. Viens là contre mon coeur, nous allons nous envoler au-dessus de la forêt, à travers les nuages vers mon château sur la plage.
Chevalier de mon coeur, mon ami, je suis libre, ma vie commence, je veux chanter et puis rire et puis danser. Si tu veux bien me garder, sur ton coeur je resterai à jamais."

Tous les codes de l'univers des histoires de princesses et de dragons, sont présents tant dans le texte que dans les illustrations. Les références à "La belle au bois dormant", "Blanche Neige" où le prince combat un dragon sont diffuses et subtiles, les détails sont soignés comme le portrait du prince qui ne quitte pas la princesse.

Le rythme de la langue utilisé ajoute au charme du texte lu à haute voix: je ne sais pas ce que la mélodie des mots véhicule, toujours est-il que les enfants sont subjugués, je remarque leur regard s'évadant dans l'imaginaire. 
A chaque fois que je termine la lecture de l'album, il y a un moment de latence, un silence magique, temps nécessaire au retour dans la réalité.
On peut parler de magie des illustrations et du texte, simple mais au joli phrasé, à la cadence idéale pour ouvrir les portes de l'imaginaire, collectif et individuel.

"Le chevalier, la princesse et le dragon" est une pépite dans laquelle se cachent la sensibilité, la beauté d'un conte, les peurs indicibles, la vaillance, l'audace, la fragilité, le rêve et l'amour éternel. 
Une belle histoire mettant entre parenthèses le présent pour libérer notre imaginaire trop peu sollicité dans le quotidien qui nous régit sans merci. Une bulle de bonheur indicible à savourer.

dimanche 17 janvier 2016

Du chaos naîtra l'ordre, l'ordre naîtra du chaos

Un jour ordinaire sur l'astroport de DerEstap, nœud de communications interstellaire d'un monde sans fin depuis la grande dispersion, le Conglomer.
Un jour ordinaire pour les pilotes « têtes brûlées » veillant à sa sécurité chaque seconde que le Temps crée, un jour ordinaire pour Sohinn le tueur de dragons, le "dragoneur".
Un jour ordinaire pour ce terminal perdu au milieu de nulle part. Un jour ordinaire qui bascule dans l'extraordinaire lors d'une attaque de « dragons » créatures issues d'une énergie, ectoplasmes mortifères semant le chaos où qu'ils passent. Des hordes lancées à l'assaut des mondes à détruire. D'où viennent-ils ? Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Pour quoi sont-ils ?
Au prix d'une bataille sanglante, dévastatrice Sohinn et son équipier La Perche, parviennent à repousser l'attaque des « dragons » puis à réduire à néant leur « reine ». Sur l'astroport et ses alentours, ce n'est que dévastation et désolation, panique, mort et vie hurlante.
Quand ils reviennent à leur base, Sohinn et La Perche sont convoqués pour s'expliquer devant leurs supérieurs. Au cours de l'entretien, de coupables ils deviennent héros... l'estime d'autrui tient à peu de chose, la valeur d'un sacrifice également.

Un vol important peut prendre le départ, à son bord une délégation salahamite escorte une jeune femme voilée, La Promise, qui ne doit être vue que par son époux à qui on la conduit.
Les routes de Sohinn et d'Eloya se croisent par hasard : elle s'est écartée du groupe rendant hommage aux victimes de la bataille contre les « dragons », Sohinn ressent sa présence grâce à son pouvoir de prescience : il appartient au peuple erwark. En se dédoublant, il la voit, elle le devine...leurs destins n'auront de cesse d'être liés au fil des résonances, notes subtiles d'un Accord que Sohinn doit atteindre pour se réaliser, pour trouver la plénitude.

Une course poursuite spatio-temporelle commence, orchestrée de main de maestro par un Bordage toujours aussi incisif dans une écriture alliant poésie, merveilleux, fantastique et rythme endiablé.
Le lecteur suit les deux héros dans leurs tribulations dictées par un dogme inébranlable, croisant personnages secondaires hauts en couleurs, paysages interstellaires aussi beaux qu'angoissants, planètes hostiles aux aménagements délirants, natures humaines aussi dénuées de tout scrupule que regorgeant de compassion.
Une symphonie s'écrit sous nos yeux de lecteur, aux portées délicates ou tonitruantes, supportant des notes , croches, blanches ou noires, clés étonnantes en sol mineur ou la majeur : l'imaginaire est en partance pour trouver l'accord parfait pour que deux portées parallèles, aux mélopées graves et puissantes, se rejoignent en une libération des corps et des esprits.
Au cœur de ce qui pourrait s'apparenter à un opéra, une partition un peu solitaire se joue : Eloya et sa machine virtuelle qui l'entraîne physiquement dans un but précis dont elle ne saisira le sens qu'à mesure de sa progression. Elle pourrait être Celle qui vient, la Mère libératrice d'un joug insupportable, Celle qui ouvre les portes du temps et de l'espace... l'élue.

Sohinn trouvera-t-il l'Accord, le terme de sa quête ? Eloya, convoitée par tous, parviendra-t-elle à se défaire de son paral, ou voile ? De saut quantique en saut quantique, la lumière défie l'ombre, ouvre la voie dans l'obscurité d'un voyage effleurant l'éternité, d'un voyage sans retour. Les énigmes trouvent leurs réponses, certaines inattendues. L'ordre de l'univers est l'enjeu d'une bataille féroce où les convoitises et les pires bassesses animent les forces d'un empire prêt à sombrer ou à renaître si l'Accord n'est pas atteint


« Résonances » ne peut que renvoyer le lecteur assidu de Bordage à ses "space opéras" sublimes que sont « Les guerriers du silence », ou « La fraternité du Panca ». Une construction dans la même veine avec des textes dans le texte à chaque chapitre, permettant au lecteur de ne pas perdre le fil de la tapisserie complexe tissée par l'écrivain.

Roman lu dans le cadre de l'opération "Masse critique" de Babelio

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samedi 16 janvier 2016

Nouvelle année, les bonnes résolutions?

2015 a fermé ses portes, vive 2016! Chaque année "Madame est morte, vive Madame", chaque année nous nous disons que nous ferons ceci ou cela. Bien entendu, chaque année, la majeure partie des décisions s'évanouit dans le brouhaha du quotidien et du "Oh, cela attendra bien demain", la procrastination est pratiquée par nombre de personnes dont moi.
Les jours passent et les livres lus s'empilent en attente d'être chroniqués. Pourquoi? Parce que j'ai l'angoisse de ne pas en parler avec les mots justes et une belle écriture que l'on prenne plaisir à lire.
Or, ce n'est qu'un prétexte, un mauvais prétexte. Mea maxima culpa. 
Où en sont les défis auxquels je participe?

Le 1% rentrée littéraire: 4 romans lus ("Les eaux troubles du mojito", "Courrier des tranchées", "La saison des Bijoux", "D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds") et 2 chroniqués ("Les eaux troubles du mojito" et "La saison des Bijoux").

Le "10 romans pour 10 ans de mariage"?: 3 romans lus ("Le maître du Haut Château", "Certaines n'avaient jamais vu la mer" et  "22/11/63") et 2 chroniqués ICI et LA.

Cela aurait pu être pire, me direz-vous.

Cependant, je ne suis pas restée sans lire, j'avance, à mon rythme, et j'apprécie le temps passé en compagnie des personnages que je découvre.
Actuellement, je savoure un polar mongol "Yeruldelger" de Ian Manook et un roman mêlant histoire et suspense "La confrérie des chasseurs de livres" de Raphaël Jerulsamy où François Villon et son compère Coquillard Colin de Cayeux se trouvent au coeur d'une chasse éperdue.
J'ai lu, sans vraiment apprécier, ce qui est très rare lorsqu'il s'agit de lire du Haruki Murakami "L'éléphant s'évapore", pas encore chroniqué... il me manque le petit quelque chose qui déclenchera l'envie de partager cette lecture.

En attendant ma prochaine chronique qui devient urgente à écrire, Chatperlipopette vous souhaite une belle et heureuse année 2016, à vous lecteurs inconnus ou connus, passagers du hasard ou visiteurs réguliers, remplie de bonheur, joie, santé, réussite et d'innombrables lectures, celles qui enjolivent le quotidien et nous rendent meilleurs.