Troisième enquête menée par la sœur de Sherlock Holmes, la futée Enola, lue dans le cadre du R.A.T (Read A Thon) du Challenge Bristish Mysteries.
« Le mystère des pavots blancs » est la version bd adaptée du roman de Nancy Springer.
Le docteur Watson, ami fidèle de Sherlock Holmes, a disparu. L'enquête mobilise l'attention du célèbre détective et celle de sa sœur en cavale.
Enola doit se trouver un autre personnage car le précédent a été démasqué par son frère. Elle se rend dans un magasin d'accessoires de théâtre, y trouve son bonheur tout en faisant connaissance avec la veuve du propriétaire. La veuve est d'ailleurs peu amène ce qui attise la curiosité de la jeune fille.
Enola, pour les besoins de l'enquête, se transforme en vraie Lady pour interroger Mme Watson sur les circonstances de la disparition de son mari. Lors de la visite un bouquet de fleurs peu ordinaires attire l'attention d'Enola qui, rappelons-nous, est une experte dans la connaissance des fleurs et leur langage. Ce bouquet est composé de pavots blancs, d'aubépines rouges et de feuilles d'asperges. Or, en général les pavots composants les bouquets sont rouges et l'aubépine blanche. Sommeil, espoir perdu semble être le message envoyé à Mme Watson.
Enola déduit rapidement que les fleurs en question sont cultivées en serre et dans une grande serre puisque les asperges sont des végétaux exigeants en place.
Au fil de l'enquête, Enola découvrira au gré du langage floral un étrange internement devenu secret familial. Le tout mêlé à la boutique d'accessoires pour le théâtre.
Elle résoudra l'enquête à la barbe de son frère dans une série de rebondissements qui tiennent en haleine de lecteur.
Fidèle au roman, Serena Blasco met en image les réalités sombres de la société victorienne : la pauvreté réduisant les femmes à sacrifier leur chevelure pour quelques sous afin que les élégantes puissent user de postiches plus vrais que nature.
Comme dans le roman, la BD aborde l'enfermement des femmes, souvent de force ou en conséquence des affres de la pauvreté, dans les asiles psychiatriques.
J'ai apprécié, comme dans la précédente BD, le carnet secret d'Enola qui permet de compléter l'adaptation en images par quelques phrases du roman.
Le personnage est toujours plaisant à suivre et j'espère toujours qu'Enola retrouvera les traces de sa mère tout en réussissant à échapper à la mainmise de ses frères sur son destin. Elle apprend à apprécier de plus en plus une liberté d'actions et de mouvements interdite aux femmes de l'époque.
Quelques avis:
Lu dans le cadre