Deuxième opus des enquêtes de Hamish Macbeth, le flegmatique agent de police campagnard écossais, « Qui va à la chasse » explore un autre passe-temps de la gentry britannique : la chasse à la grouse.
Nous retrouvons non seulement Hamish mais aussi l'incroyable Priscilla Halburton-Smythe affublée d'un fiancé pour la plus grande joie de ses parents. Le fiancé est un auteur de théâtre londonien célèbre, Henry Whithering, un tantinet imbu de sa personne.
Pour célébrer les fiançailles, Mr et Mrs Halburton-Smythe, organisent des festivités dont une chasse à la grouse, gibier à plumes très prisé dans les Highlands.
Dans le parterre d'invités locaux nous retrouvons le détestable Capitaine Barlett, séducteur et buveur notoire ainsi qu'une brochette de personnes qui ne le portent pas dans leur cœur.
Au matin de la partie de chasse, Barlett est retrouvé sans vie, la poitrine déchirée par un tir à bout portant. Accident ou assassinat ?
Hamish inspecte les lieux, observe, doute avant de se faire évincer par Blair, l'inspecteur venu de la ville, qui campe sur la version de l'accident malheureux.
Sauf que... notre grand échalas d'Hamish Macbeth trouve rapidement les preuves qu'il n'en est rien au grand dam des hôtes et de leurs invités.
De fil en aiguille, Hamish rassemble les pièces du puzzle, sans en avoir l'air, en activant sa logique implacable et son réseau familial dispersé aux quatre coins du monde.
Quand les masques tombent, on relie une bonne partie des indices semés par l'auteure.
« Qui va à la chasse » apporte de l'épaisseur au personnage d'Hamish dont le côté benêt est loin d'être son vrai visage. Hamish est un jeune homme intelligent, empreint d'humour et d'autodérision, éternel amoureux transi de la jolie Priscilla, à l'éthique gentiment arrangeante, les scènes au restaurant « The laughing Trout » et l'aveu de la vente de deux grouses sont d'anthologie.
M.C Beaton sait faire vivre le village de Lochdubh et ses alentours, elle décrit si bien les paysages et les gens que j'avais l'impression d'y être. Elle sait également gentiment étriller la condescendance londonienne envers le milieu rural. La scène au cours de laquelle Henry Whithering provoque une gêne en exagérant son enthousiasme lors d'une visite dans une ferme est délicieusement acidulée.
« Qui va à la chasse » est un cosy mystery agréable à lire et a la saveur envoûtante des landes perdues, des laisses de mer et des ciels changeants.
Traduit de l'anglais par Marina Boraso
Quelques avis:
Babelio Sens critique L'heure de lire Isabelle
Lu dans le cadre
3 commentaires:
Oh oui tout un chouette cosy mystery....vraiment sympathique ce detective...;)
Je l'aime beaucoup car il cache sa perspicacité sous une fausse naïveté. Et puis l'humour écossais est délectable.
Je viens de lire le premier tome et je ne suis pas vraiment convaincue... je ne pense pas lire la suite... Mais j'ai beaucoup apprécié ce côté cosy, on a l'impression d'y être en effet.
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