Ou comment découvrir l'Inde en lisant des nouvelles. Cinq textes, cinq tranches de vie, cinq contes philosophiques offerts au lecteur qu'il termine par un « Mangalam Shubam! Que le bonheur vous sourie! »
Basheer nous entraîne dans une prison dont le directeur est amateur de roses. Le narrateur, la main verte, devient le fournisseur de rosiers de l'établissement pénitentiaire et tombe sous le charme d'une odeur perçue au-delà du mur séparant la prison des hommes de celle des femmes. Une odeur de femme. Dès lors, le narrateur, qui n'est que Basheer lui-même emprisonné pour ses écrits et prises de position politiques, cherche à la voir bien qu'il l'entende chanter à la nuit tombée.
L'amitié nouée avec les détenus et les gardiens se double d'un amour redonnant des couleurs à la réalité, offrant l'espoir en un avenir après la prison.
La nostalgie est également présente, chant ténu empreint de tristesse d'avoir recouvré la liberté avant de pouvoir mettre un visage sur les voix et odeur de Narayani.
Sous la plume subtile de Basheer, la poésie se lie à l'odeur d'une femme et à l'imagination incroyable du prisonnier.
Le voyage continue entre négociations conjugales, sursauts spirituels aux accents fantastiques et quête amoureuse au long cours. Basheer pointe avec poésie, humour et tendresse, les contradictions de la société indienne, sa complexité, ses nombreux groupes identitaires et ses interdits.
L'écriture de Basheer est ciselée et poétique, elle a un goût de liberté et de fantaisie qui enchante la lecture.
Mais, ce que j'ai vraiment apprécié c'est le côté malicieux de l'auteur, sa finesse d'esprit et sa capacité à produire le merveilleux et la sagesse.
Traduit du malayalam (Inde) par Dominique Vitalyos
Quelques avis :
Babelio Hélène Sens Critique Clarabel Rachel
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3 commentaires:
Oh je vais publier ma critique demain....oui c'est un veritable delice....;)
Aaah, Rachel, je n'étais donc pas la dernière!
Je mettrai le lien de ton billet dès que tu l'auras publié.
Je n'ai pas lu ce recueil mais j'ai déjà lu cet auteur avec "Grand père avait un éléphant". J'avais bien apprécié son style et on retrouve aussi le côté "malicieux" de l'auteur. Je prends note, merci pour cette découverte. :)
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