Les classiques et l'amitié, tel était le menu de ce mois de septembre.
J'ai choisi un court roman, ou longue nouvelle, d'Arthur Conan Doyle, « Une étude en rouge » dans lequel l'auteur relate la rencontre de son célébrissime duo, Sherlock Holmes, encore méconnu malgré sa compréhension fulgurante des homicides, et John Waston, jeune médecin-chirurgien rapatrié d'Afghanistan où il a contacté une fièvre typhoïde.
La rencontre entre ces deux hommes, si dissemblables et pourtant tellement complémentaires, est le début d'une longue amitié et d'une formidable complicité.
Watson, affaibli par la maladie, vivote dans un hôtel plus que modeste du Strand à Londres Sa maigre pension d'invalidité, d'un montant de « 11 shillings et six pence par jour » lui fait prendre conscience qu'il ne pourra pas tenir longtemps ainsi avant de connaître la rue.
Au cours d'une discussion avec un vieil ami, il apprend qu'un certain Holmes recherche un colocataire. Une mise en garde lui est faite : Holmes est un original difficile à vivre et a des centres d'intérêt étonnants.
Lorsque furent faites les présentations, Watson est autant intrigué qu'attiré par la personnalité d'Holmes, accepte la colocation et emménage au 221 Baker Street.
John Watson prend très vite la dimension extraordinaire des capacités de déduction de Holmes ainsi que de son invisibilité aux yeux des journaux : ces derniers louent les exploits des détectives de Scotland Yard dus à sa perspicacité et son intelligence aiguë. Il décide d'être le témoin privilégié du travail d'enquêteur d'Holmes.
Holmes sera, peu de temps après, mis à contribution lors de la découverte d'un corps au n° 3 de Lauristen Garden près de Londres. Pas de traces de blessures ni de coups, alors que la pièce est maculée de taches de sang, aucun indice hormis une inscription mystérieuse en allemand « Rache » écrite en lettres sanglantes. Toujours est-il que ce n'est pas un crime crapuleux puisque le portefeuille du mort n'a pas été volé. Pourquoi un tel crime ?
Petit à petit, Holmes collecte des indices auprès desquels les as de Scotland Yard sont passés. De fil en aiguille, notre Sherlock déroule la trame du crime et pose les bases d'une méthode d'investigation s'appuyant sur les faits scientifiques et non uniquement sur le collationnement des témoignages ou de la réputation des suspects toujours sujet à caution.
Quel rapport entre le meurtre d'un riche américain et l'exécution, en Utah vingt ans plus tôt, d'un propriétaire terrien, Jean Ferrier, par la police secrète des mormons ? Holmes traque indices et preuves matérielles pour dénouer l'écheveau du crime.
« Une étude en rouge » est la nouvelle inaugurale du célèbre duo d'Arthur Conan Doyle. L'amitié et la complicité entre les deux hommes sont palpables tout comme l'admiration de Watson et le côté décalé d'Holmes.
Contre toute attente, ce qui devait être une amitié éphémère entre les deux personnages, devient pérenne : Watson en narrateur-biographe d'un Holmes devenant célèbre au fil des romans.
Lire cette nouvelle m'a permis d'enrichir ma vision des deux personnages emblématiques de l'auteur, un peu comme une préquelle des enquêtes de Sherlock Holmes.
Traduit de l'anglais par Pierre Baillargeon
Quelques avis :
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3 commentaires:
Et bin chouette decouverte alors
Quelle chouette idée que de proposer cette amitié 😊
C'était une bonne idée ! J'ai dû lire un Sherlock Holmes quand j'étais ado (probablement Le chien des Baskerville), mais rien de plus alors que ça me dirait bien d'en lire davantage. Clairement, après ta chronique, je ne peux que renouer avec Conan Doyle avec ce titre-là !
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