mardi 10 juillet 2007

Fantasme d'écrivain?

Un écrivain reçoit une lettre de Châteauroux, l'invitant à venir dédicacer ses livres à la bibliothèque. C'est une de ses ferventes lectrices qui lui écrit. Rencontre de deux univers opposés (la grande bourgeoisie et la bohême artistique), passion enivrante et cruelle, creuset d'une histoire à écrire pour l'auteur. Le lecteur se trouve partagé entre deux sentiments : est-ce la mise en mots d'un fantasme d'écrivain ou le récit d'une mésaventure passée ?? Le lecteur se laisse bercer par les mots simples faisant mouche de Holder et part en sa compagnie sur les routes perdues et solitaires de la France provinciale. Holder met à mal l'image d'Epinal de l'auteur marginal : alcoolisme, mauvaise éducation, mauvaise foi, sale caractère, toujours fauché, tenue de vagabond à la Kerouac, envie folle de liberté... libertaire.Il se plaît à voir rager cette bourgeoise qui pense que tout doit être comme elle le désire, même ses envies les plus originales. Holder tisse autour de son personnage une toile qui lui fera un peu perdre le sens commun afin de mieux le faire retourner auprès des siens, dans son monde, dans celui où il se sent tout à fait lui.Une cavalcade littéraire qui aboutit à la création. Le prix à payer pour l'inspiration ??
Une bie agréable lecture estivale!

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Holder sait bien parler des femmes ,je trouve !

Katell a dit…

@cathulu: moi aussi et c'est ce qui me touche beaucoup dans son écriture. Car il le fait sans forfanterie ni ironie mais avec tendresse.

Anonyme a dit…

j'avais, moi aussi, beaucoup aimé cette lecture.

Anonyme a dit…

Même si le plus beau livre d'Holder, pour moi, reste "Melle Chambon", ce livre est assez étonnant, notamment sur l'alcoolisme. Je ne suis pas près d'oublier ce Cercle de minuit où étaient invités tous les prétendants au Goncourt après la remise du prix à je ne sais plus qui. Eric Holder planait dans cette émission, totalement ivre et s'occupant de son chien retenu par une corde. Des lycéens qui faisaient le public se moquaient de lui avant que je ne sais plus quel académicien Goncourt de l'époque demande à ce qu'on le sorte du studio. Il était là pour Mademoiselle Chambon et j'en ai pleuré pour lui.
C. Sauvage

Anonyme a dit…

Je l'ai tout en bas d'une pile, va falloir que je le remonte de plusieurs crans !

Katell a dit…

@anne: :-)
@c.sauvage: mince, ce devait être un moment difficile à vivre (pour lui?) comme pour ceux qui apprécient ses romans.
@moustafette: oui, il faut le remonter de plusieurs crans :-D