lundi 8 août 2022

Son espionne royale et le collier de la reine ou des vacances "intranquilles"

 


J'avais prévu de lire le cinquième opus de la série « Son espionne royale mène l'enquête » lors du Mois anglais. Las, juin est un mois chargé car rime avec fin d'année scolaire et évaluations.

Aussi, après avoir lu trois pavés, ai-je souhaité me détendre avec un court roman agréable à lire... je n'ai pas été déçue.


J'ai retrouvé avec joie l'incroyable Lady Georgiana, et son impayable femme de chambre Queenie, dans une nouvelle aventure absolument rocambolesque.

Janvier 1933, l'hiver est morne et froid à Londres. Notre Lady préfère servir d'exemple et oeuvrer à distribuer la soupe populaire aux gens brisés par la crise économique due au jeudi noir de 1929, que de supporter sa belle-soeur, Fig, à Rannoch Hall, Belgravia, demeure londonienne de la famille.

Alors que Lady Georgie distribue moult bols de soupe en gare de Victoria, elle a en face d'elle une réclame sur les merveilles de la Riviera en hiver. De quoi la faire rêver et désespérer de ne pouvoir en profiter.

Georgie est toujours fauchée et n'a pas pu trouver un emploi digne de sa condition. Passe Belinda, sa meilleure amie, en partance pour Nice, qui lui annonce son séjour hivernal au soleil. Quelle chanceuse, cette Belinda !

A partir de là, les événements se précipitent : son frère, Binky, et sa belle-soeur sont invités par la famille de Fig à Nice. Magnifique, Georgie pourra en être. Las ! C'est sans compter avec l'avarice de Fig qui refuse de payer le billet pour Lady Georgiana à bord du luxueux Train Bleu (liaison ferroviaire ralliant, sans arrêt à Paris, Calais à Nice).

Heureusement, la Reine Mary confie une mission à sa jeune parente : une précieuse tabatière a été dérobée lors d'une fête, la reine soupçonne un baronnet, Sir Toby Tripoter, collectionneur compulsif, d'être le coupable. Georgie se retrouve dans le Train Bleu pour tenter de récupérer l'objet précieux.


Bien entendu, notre Lady vivra des aventures incroyables et rencontrera, notamment, la célèbre Coco Chanel qui fera d'elle un de ses mannequins vedettes pour la présentation de sa nouvelle collection « féminin-masculin » lors d'un défilé de mode au Casino.

Au cours du défilé, Georgie trébuche et se retrouve sur les genoux d'une douairière russe, est secourue par un Marquis français au charme envoûtant et se fait voler la rivière de perles et de diamants prêtée par la Reine Mary, ce qui est un fait historique – le prêt pas le vol -.

Georgie est confrontée à deux vols et donc deux objets de la Couronne à retrouver.

Et Darcy ? Il est présent et ce dès le voyage en train au cours duquel Georgie surprend une conversation dont le sujet est Darcy. La rumeur se concrétise quand elle l'aperçoit, sur une plage niçoise, en compagnie d'une jeune femme et d'un garçonnet qu'il semble affectionner.

Le sang de notre Lady écossaise ne fait qu'un tour : Darcy en aime une autre et il lui a même fait un enfant. Cette découverte l'amène à se laisser charmer par le Marquis Jean-Paul de Ronchard et plus si affinité. Aristocrate français riche et bien né.

Tout se présente sous les meilleurs auspices sauf que Georgie se voit accusée du meurtre de l'affreux et lubrique Toby Tripoter.


« Son espionne royale et le collier de la reine » voit une Georgiana plus émancipée, même si elle a toujours le chic de se mettre dans le pétrin sans le vouloir, plus sûre d'elle, plus caustique envers sa belle-soeur. J'ai vraiment apprécié le déroulé des événements auxquels est confronté l'héroïne qui prend conscience qu'elle peut plaire sans pour autant être dupe de tout le clinquant d'un hiver sur le Riviera.

Il y a, comme toujours, des allusions à l'actualité historique :la montée de l'influence de Hitler en Allemagne, la liaison scandaleuse du futur Edouard VIII avec l'américaine Wallis Simpson, le regard indulgent du Prince de Galles, et héritier de la Couronne Britannique, envers la politique d'Hitler alors que tout le monde s'accorde en Europe qu'il est impossible de prendre au sérieux ce petit homme moustachu agité et criard. L'auteure, Rhys Bowen, montre parfaitement, par petites touches dans le roman, combien la montée du nazisme s'effectue lentement mais sûrement.

Autre anecdote : celle du penchant de la belle société britannique à se lâcher sur la Riviera, abandonnant convenances et étiquette ennuyeuse pour mener mille et une frasques. Ce qui ne donne pas une bonne image de cette société anglaise aux yeux des provençaux. Le personnage de l'inspecteur Peton est un petit bijou.


Un cinquième opus plein de charme et d'inattendu de la part des protagonistes. Vraiment, j'adore Lady Georgiana de Rannoch dont la romance avec Darcy avance à grands pas !


Traduit de l'anglais par Blandine Longre


Quelques avis :

Babelio  Critiques libres  Livraddict  Bianca  Mylène  Sharon  A livre ouvert

Lu dans le cadre

  
  



  

3 commentaires:

rachel a dit…

effectivement...cela semble etre une chouette serie

Katell a dit…

Je ne sais pas ce que donnent les opus suivants, j'ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle aventure qui donne plus de corps à l'héroïne.

Hilde a dit…

J'aime beaucoup cette série et je suis ravie de voir que ça continue d'être distrayant. :)