Le titre a tout pour me plaire puisqu'il comporte les mots « chat » et « bibliothécaire ».
Charlie Harris vit à Athena, dans l'état du Mississipi, en compagnie de son chat Diesel, un adorable Maine Coon, doté de nombreux admirateurs.
Charlie a croisé le chemin de Diesel après avoir subi deux deuils successifs, ceux de sa tante Dottie, qui lui a légué sa maison, et de son épouse. Ses enfants, jeunes adultes, sont entrés dans la vie active et vivent au loin. Un soir, sur le parking de la bibliothèque de l'université, Charlie recueille un chaton en détresse et en fait son compagnon à quatre pattes.
Diesel a une qualité, en plus de ses ronronnements si puissants qui lui valent son nom : il est doté d'une compréhension des émotions humaines incroyable et sait apaiser, rassurer, soigner, ceux qu'il apprécie. Douze kilos de tendresse ronronnante et de présence sans faille, Diesel suit partout son maître.
Diesel est un personnage à part entière, crédible et attachant.
Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si la venue d'un auteur à succès, Godfrey Priest, enfant du pays, n'avait pas été retrouvé assassiné dans sa luxueuse chambre d'hôtel.
Qui lui en voulait au point de le tuer ?
On apprend, très vite, que Godfrey a toujours été suffisant, nombriliste, fieffé égoïste et odieux avec tout le monde depuis les bancs du collège.
Charlie mènera, discrètement, son enquête, pour aider l'agente Kanesha Berry, en charge du meurtre. Pourquoi ? Parce que malgré les compétences de la jeune femme, les mentalités n'évoluent pas vraiment dans cet état du Sud où les habitants, blancs, ont du mal à échanger avec les gens de couleur. La Guerre de Sécession est loin d'être terminée, hélas, les préjugés encore ancrés dans l'inconscient collectif, Charlie aura plus de facilité à faire parler les gens.
Au fil de l'enquête, Athena se dévoile : les rancoeurs, les ragots, les inimitiés vont bon train ce qui amènera bien des surprises.
« Le chat du bibliothécaire » est un « cosy mystery » à l'américaine. L'intrigue est bien menée malgré un style répétitif. L'histoire est agréable à lire, les personnages attachants, cependant il manque le petit quelque chose qui caractérise les « cosy mysteries » anglais. Il manque le grain de folie, la pétillance, l'humour et le côté décalé d'une Agatha Raisin ou d'une Lady Georgiana ou d'un Hamish MacBeth ou encore d'un duo formé par Trudy Loveday et Clement Ryder.
Même si Charlie Harris est fort sympathique avec sa passion des livres, il apparaît plus atone, plus monotone que les héroïnes et héros de « cosy » anglais aux personnalités tranchées et/ou décalées, pleines d'humour et de drôleries.
L'auteur Miranda James a encore du chemin à parcourir pour égaler la verve si charmante de ses consoeurs et confrères britanniques.
Je tenterai, malgré tout, la lecture du deuxième opus, plus tard dans l'année.
Traduit de l'américain par Guillaume Le Pennec
Quelques avis:
Babelio Sonia Livraddict Louise Grenadine Geneviève
1 commentaire:
Zut pour le cote repetitif...quand meme...mais pourquoi pas
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