Pour illustrer le thème des romans et séries télévision, j'ai choisi de me plonger dans le premier tome de la série romanesque et de Science-fiction « The expanse ».
« L'éveil du Léviathan » emporte le lecteur dans un
futur non daté au cœur de la Ceinture d'astéroïdes colonisées par les humains
pour ses ressources minières. Deux influences, au cœur du système solaire, se
disputent le pouvoir : la Terre, la planète des origines, et Mars, planète
historique de la conquête spatiale des êtres humains. La vie hors apesanteur
terrestre modèle au fil des générations les corps humains : les
Ceinturiens se démarquent physiquement des Terriens important, ipso facto, le
concept de discrimination culturelle et physique. Peu à peu le désir
d'indépendance des Ceinturiens prend de l'ampleur : la coalition
Terre-Mars est vécue comme une chape de plomb bien encombrante pour les femmes
et les hommes qui ne se considèrent plus Terriens depuis bien longtemps.
Cérès, principal astéroïde de la Ceinture, est une colonie
terrienne aspirant à devenir une entité indépendante. Elle est son centre
économique, en rotation sous l'effet de force centrifuge pour assurer une
gravité artificielle. Elle est truffée de galeries sur plusieurs niveaux où vivent
près de six millions d'individus. La richesse minière ne remplace pas celle que
représentent l'air et l'eau : le premier est produit à partir de
techniques de recyclage, la seconde est acheminée par des compagnies privées en
charge de l'approvisionnement depuis les glaces des anneaux de Saturne. Qui dit
richesse dit trafics en tous genres et Cérès n'y échappe pas : entre les
mafias locales, tolérées par la police privée de l'astéroïde, et la Compagnie
Hélice-Etoile, filiale d'une multinationale terrienne, les germes d'une
catastrophe sont prêts à éclore.
Revenons à notre histoire. Imaginez le Canterbury, un
transporteur de glace sur le chemin du retour, tirant derrière lui un iceberg
aux proportions à la hauteur de l'immensité de l'espace. C'est presque un vieux
coucou doté d'un équipage hétéroclite.
Un signal de détresse, venu d'un vaisseau ceinturien le
Scopuli, est intercepté alors que l'arrivée après un voyage de longs mois se
profile. Lorsque le commandant veut prendre contact avec le vaisseau en détresse
aucune réponse ne parvient. Que faire ? Ignorer en raison du
silence ou affreter un vaisseau-navette pour voir s'il y a des
survivants ? Prendre en compte la raison économique ou porter assistance
et se dérouter comme l'exige la solidarité spatiale ? Et si le SOS était
un piège orchestré par des pirates de l'espace ?
Le commandant en second du Canterbury, Jim Holden, quitte le
transporteur avec une équipe resserrée de techniciens et de médecin, à bord
d'un vaisseau pour se rendre compte de la situation à bord du Scopuli.
Le vaisseau est désert et en émane une impression angoissante
de danger mortel. C'est alors qu'une attaque est perpétrée contre le Canterbury
à laquelle assistent impuissants Holden et son équipage. La destruction du
transporteur par des attaquants non identifiés est le déclenchement
d'événements qui feront peser la plus grande menace qu'ait jamais connue
l'humanité.
Commence aussi pour Holden et son équipage une folle course
pour sauver leurs vies : ils sont traqués par les attaquants du Canterbury
et se retrouvent rapidement aux abois.
C'est ainsi que leur chemin croisera celui de Josephus
Miller, inspecteur de police privée de Cérès, la fameuse compagnie
Hélice-Etoile, à la recherche de Julie Mao, originaire de Luna et héritière des
entreprises Mao-Kwikowski. Julie a fui sa fille et se serait trouvée sur le
Scopuli. Que lui est-il arrivé ? Quel est le mal étrange dont elle parle
dans son journal intime sur lequel a pu faire main basse Miller ? Quelles
conséquences auront les actes de Miller et Holden sur le fragile équilibre des
forces en présence ? La guerre semble inévitable jusqu'à ce qu'un élément
déterminant fera comprendre aux coalitions belligérantes qu'une menace
transcendant leurs divergences rendra caduque le conflit en gestation.
« The Expanse » est un space opéra dont le premier
opus « L'éveil du Léviathan » est une très belle entrée en matière.
Le lecteur se régale avec la narration, le suivi des personnages auxquels il
s'attache et avec qui il angoisse, il hurle de peur ou de douleur, il
s'engouffre dans les quartiers glauques de Cérès ou d'Eros.
Le décor est planté avec ses ombres inquiétantes, ses quêtes
qui ne pourront qu'être nombreuses, ses interrogations dont la plus importante
est : sommes-nous, humains, seuls dans l'univers ? La menace qui
plane sur l'humanité est-elle une attaque ou un acte de défense exogène resté
coincé dans la Ceinture pendant des millénaires ?
Tous les ingrédients sont présents pour que « The
Expanse » devienne une belle référence de la littérature SF : les
personnages, parfois caricaturaux, sont crédibles parce que bien ancrés dans
leur « background » autrement dit le contexte historique et
individuel sur lequel leur vie prend corps. Il faut ajouter qu'il n'y a pas de
temps mort d'où le rythme effréné de l'action.
Je n'ai visionné que le trailer de la saison 1 de la série
éponyme et j'ai du me faire violence pour ne pas céder à la tentation.
1 commentaire:
J'adore la serie...oui la seule fois de ma vie ou je remercie Amazon pour le coup....mais cela sera la seule fois....je vais attendre que cela se tasse pour la lire...;)
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