mercredi 22 décembre 2021

Le Noël d'Hercule Poirot

 




Simon Lee décide de réunir ses enfants pour fêter Noël dans la demeure familiale. Il vit reclus dans sa chambre, servi par un valet, aussi silencieux qu'un chat, mettant mal à l'aise Alfred et sa femme Lydia, seuls à vivre sous le même toit que le patriarche autoritaire.

Le vieil homme souhaite-t-il apaiser les tensions familiales à la fin de sa vie ? Souhaite-t-il renouer les fils des liens familiaux distendus par ses aventures extra-conjugales qui ont consumé, à petit feu, son épouse morte de chagrin et de désespoir ?

Sous l'esprit de Noël se cache, à coup sûr, des intentions moins affables.

Comment réconcilier ce qui ne peut l'être ? Comment Alfred Lee, qui supporte le vieil homme sans oser se libérer de sa coupe, accueillera-t-il le fils prodigue, Harry disparu depuis des années, son frère politicien, son autre frère David, toujours pas remis de la mort de leur mère, une nièce tombée du ciel et un jeune inconnu d'Afrique du Sud ?

 

Agatha Christie déroule le portrait de chaque protagoniste, mettant en avant leur caractère, ce qui les rapproche ou les éloigne de Simon Lee, leurs ressentiments envers lui ou d’autres membres de la famille, leurs préférences, leur choix de vie.

C’est dans les menus détails que se cacheront les éventuels mobiles du crime qui sera perpétré à la veille de Noël. Bien entendu, chacun d’entre eux a au moins une raison d’avoir tué le vieil homme sarcastique, horripilant et acariâtre.

Notre Hercule Poirot a bien de la chance de vivre un Noël de cette ampleur ! Et quelle ironie dans le titre : rien dans le récit montre une ambiance festive, joyeuse et chaleureuse, nous sommes loin du traditionnel Noël anglais.

Rien n’arrête le célèbre détective belge qui prend grand plaisir à faire fonctionner ses cellules grises tant la manière dont le crime a été organisé et réalisé lui semble être un écheveau complexe.

Franchement, la galerie de personnages qu’est la famille Lee n’est absolument pas enthousiasmante, elle est même déprimante et agaçante. On a envie d’en enfermer plus d’un.

 

Au fil de l’enquête qui mène par le bout du nez la lectrice que je suis, Hercule Poirot glane des indices improbables et des confidences qui mettront en lumière la piste à suivre.

Il joue serré et en finesse, tressant un faisceau d’indices convergents autour du coupable.

La scène dans laquelle tout le monde, enquêteurs et membres de la famille, est rassemblé pour assister à la résolution de l’affaire est à l’apogée du sens de déduction de Poirot : un vrai régal qui fait toujours dire « Ah … mais… bien sûr ! »

 

« Le Noël d’Hercule Poirot » fut une agréable manière de renouer avec les classiques du roman policier. Et puis, je suis une fan de ce personnage de fiction irrésistible tant il sait allier un certain humour « british » à la facétie belge.

Sans compter que je ne me lasse pas de l’écriture, très moderne, d’Agatha Christie.

Traduit de l’anglais par Françoise Bouillot


Quelques avis :

Babelio  France culture  Sens critique  Charlotte  RLS  Takalirsa


Lu dans le cadre




  


4 commentaires:

rachel a dit…

Ah Hercule Poirot reste le meilleur...;)

Katell a dit…

N'est-ce pas!

MoKa a dit…

Je méconnais tellement ce genre que je n'ai à ce jour pas encore lu d'Agatha Christie. C'est dire si j'ai des lacunes à combler.

Fanny a dit…

J'ai adoré ce livre! Je pense même que c'était mon premier de Christie.