Les sorcières, c'est bien connu, ont toutes un nez crochu, du
poil au menton, un chapeau noir pointu, des yeux effrayants, des doigts crochus
et se déplacent en balai volant... et elles sont toutes affreuses, sales et
méchantes.
Sauf que... non...car elles ont plus d'un tour dans leur sac
à malices. C'est ce que découvre le jeune héros de notre histoire grâce à
l'expérience de sa grand-mère.
Comment reconnaître une sorcière ?
C'est LA question du roman car contrairement aux idées reçues
les sorcières ne sont pas comme dans les contes de fée, moches dotées d'un nez
crochu et de poils au menton. Loin s'en faut, les sorcières savent se fondre
dans la masse, rien ne les distingue des dames normales. Rien ? Il y a
quelques signes imparables pour mettre la puce à l'oreille d'un observateur
averti des subterfuges de ces drôles de dames.
Si une dame garde ses gants à l'intérieur il y a de fortes
chances qu'elle souhaite dissimuler ses doigts crochus donc méfiance surtout si
elle est gentille envers les enfants.
Une dame ne peut s'empêcher de se gratter la tête ? Elle
n'a pas de poux, le perruque qui cache son crâne chauve lui provoque des
démangeaisons insoutenables. Les sorcières sont chauves, sans exception.
Lors d'un séjour à l'hôtel d'une station balnéaire anglaise,
notre jeune héros et sa grand-mère seront confrontés aux sorcières
d'Angleterre, réunies en congrès de la protection de l'enfance maltraitée, quoi
de plus malin qu'une telle couverture pour celles qui ont juré la perte des
enfants du monde entier !
N'écoutant que son astuce et son courage, il déjouera les
plans établis par la Grandissime sorcière qui veut transformer tous les enfants
en souris et ainsi en débarrasser la face du monde.
Notre héros malgré sa triste mésaventure ne restera pas à se
morfondre ni à se lamenter sur son sort : fort de l'aide de sa grand-mère,
sorciérologue norvégienne, il mettra fin au complot et sauvera les enfants
anglais d'une disparition épouvantable.
On rit, on s'émeut aux côtés du petit garçon et de sa
grand-mère qui assume sa consommation de cigare, expliquant les bienfaits du
tabagisme à son petit-fils. Ce qui paraît une hérésie pour les contemporains,
habitués à l'interdiction de fumer dans les lieux publics ou à l'extérieur de
nos maison, que nous sommes. Est-ce un pied de nez de l'auteur aux biens
pensants ?
Toujours est-il qu'il décline un thème important dans son
œuvre prolixe d'auteur jeunesse, et ce d'une manière irrésistible : les
adultes ne s'extasient pas tous devant les enfants qu'il n'est pas immoral de
ne pas aimer ; les grandes personnes ne sont pas toujours les plus fortes
d'ailleurs un enfant peut triompher ; la méchanceté est, à un moment ou à
un autre, toujours punie.
Une lecture délicieusement amusante car grande est
la fantaisie de Roald Dahl.
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4 commentaires:
oh vraiment c'est un grand maitre...Roald Dahl....j'adore
Je le trouve excellent également.
J'adore Roald Dahl et Sacrées Sorcières ne fait pas exception à la règle !
Quel merveilleux roman jeunesse !! rarement égalé :-)
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