samedi 22 mai 2021

Micmac marseillais

 


J'avais gardé un excellent souvenir de ma lecture de « Une année en Provence » de Peter Mayle aussi ai-je choisi de récidiver avec « Embrouille en Provence » afin d'illustrer le thème du mois mai « Anti Brexit » du challenge « A year in England ».

« Quand le milliardaire français Francis Reboul vient chercher Sam Levitt jusqu'à Los Angeles pour lui demander de servir de prête-nom dans une société immobilière à Marseille, Sam est à la fois tenté et un peu réticent : pourquoi cet homme, à qui il a volé pour plusieurs millions de grands crus lors de son dernier séjour en France, veut-il lui confier cette délicate besogne ? »


On retrouve le milliardaire Francis Reboul que Sam Levitt avait grugé dans « Château l'arnaque » et si on ne l'a pas lu la lecture ne s'en trouve pas gâchée.


Marseille et son vieux port, Marseille et ses calanques, Marseille et ses embrouilles, Marseille et ses projets d'urbanisme puant si bon les magouilles et les entourloupes. Sam Levitt n'a pas plus envie que cela de quitter Los Angeles pour la Provence mais sa fiancée est enthousiaste à l'idée d'un séjour en France, au soleil qui plus est.

Sam aidé par un ami journaliste et par les « connaissances » de Reboul est missionné pour déjouer les manœuvres et les intrigues de ses deux concurrents pour le projet d'urbanisme de la ville qui sera bientôt capitale européenne de la culture. Il s'agit de contrecarrer les projets d'une Parisienne et d'un Lord anglais dont le point commun est de bétonner un petit coin de paradis marseillais.

Il y aura des accidents bizarres, des hommes de main indélicats, une traductrice insolite et intrépide, un enlèvement et un sauvetage granguignolesque.


« Embrouille en Provence » se lit rapidement et sans enthousiasme. La lecture est à peu près sauvée grâce à quelques personnages amusants tels que la traductrice ou les frères corses gentiment mafieux et surtout la description magnifique des calanques, de Marseille et de l'arrière-pays. On y est, on sent la sardine et le goudron chauffé par le soleil.

Cependant, une fois la dernière page tournée, il y a comme un goût d'inachevé. Autant j'avais adoré « Une année en Provence » autant ce gentil polar m'a laissée indifférente. Sans doute n'ai-je pas été réceptive aux joyeux clichés fleurant bon le pastaga, la bouillabaisse et le rosé.


Mauvaise pioche pour moi... tant pis.


Traduit de l'anglais par Jean Rosenthal


Quelques avis :

Babelio  Gilles Pudlowski

Lu dans le cadre





2 commentaires:

rachel a dit…

Oh c'est bien dommage....mais je garde en memoire au moins le premier...;)

Katell a dit…

J'ai été déçue, c'est vrai, mais on ne peut pas toujours être enthousiaste pour chaque lecture. La déception n'est que rarement au RDV de mes lectures et heureusement.